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Moubarek veut succéder à lui-même
Égypte
Publié dans Liberté le 03 - 06 - 2004

Des rumeurs bruissent au Caire sur un remaniement ministériel touchant aux principaux portefeuilles du gouvernement et cela à quinze mois des élections présidentielle et législatives concomitantes, prévues pour septembre 2005. Moubarak est suspecté de vouloir préparer l’opinion égyptienne et mondiale à sa propre succession. L'ampleur de ce remaniement, évoqué d'abord par quelques journaux de l'opposition, est reprise, à mots à peine couverts, par Al-Ahram et Al-Moussaouar, deux grosses cylindrées de la presse gouvernementales dirigées par des proches de Moubarak. Après avoir écarté avec fermeté, au début de l'année, les rumeurs d'une succession à la syrienne, par son fils Gamal, député et pièce maîtresse du parti au pouvoir, le président égyptien pourrait briguer un cinquième mandat présidentiel en septembre 2005. Moubarak a écarté son fils parce que la situation dans le monde arabe n’est plus à ces passations de pouvoir de père à fils et dans le monde, les régimes arabes sont dorénavant brocardés et fortement interpellés pour se mettre aux normes internationales en matière de démocratie, des droits de l’Homme et de gouvernance. Moubarak, qui a fêté, en mai dernier, ses 76 ans, est à la tête de l’État depuis l'assassinat, en octobre 1981, d’Anouar Al-Sadate, dont il était le vice-président. Les milieux politiques du Caire évoquent 3 scénarios pour ce changement ministériel qui, intervenant en juillet, devrait baliser la voie à un autre mandat pour Moubarak. Un : démission collective du gouvernement et départ du Premier ministre Atef Ebeid (en place depuis octobre 1999), qui serait désigné à la tête du Majliss al-choura (la Chambre haute du Parlement) pour faciliter le processus de maintien au pouvoir de Moubarak. En outre, le départ du gouvernement Ebeid est plus qu’une nécessité : c’est un appel d’air. En le lâchant, Moubarak donnera l’impression de sanctionner un gouvernement usé jusqu’à la moelle, après avoir conduit plusieurs réformes libérales lourdes et impopulaires visant à mettre l’Égypte sur la voie d'une économie ouverte de marché. La dernière en date de ces réformes a été d'instituer, en janvier 2003, un taux de change flottant pour la livre égyptienne, qui a fait perdre à celle-ci plus de 50% de sa valeur par rapport au dollar. Al-Moustaqbal Al-Djedid, nouvelle revue proche du PND (le Parti national démocratique au pouvoir), rassemblant notamment un groupe de réformateurs autour de Gamal, le fils de Moubarak, plaide pour un Premier ministre de 35 ans. La revue rappelle que 60 % des 70 millions d'Égyptiens ont moins de 35 ans et souhaitent l'injection de sang nouveau dans l’appareil politique égyptien, composé de gérontocrates, qui sont à la tête des institutions depuis près de trente ans, sans interruption. Une deuxième hypothèse retient un remaniement profond du gouvernement avec le maintien à sa tête de Ebeid, pour poursuivre et accélérer les réformes en cours. Les titulaires de portefeuilles importants devront partir : ceux du groupe économique et des ministères de souveraineté (Affaires étrangères, Intérieur, Défense, Justice). La troisième hypothèse, pessimiste, estime que le chef de l’État se contentera d'un simple replâtrage, qui permettrait de relever les ministres les moins populaires par d'autres moins atteints par la vague de critiques qui a déferlé ces derniers mois en Égypte. Moubarak est parmi les dirigeants arabes celui qui a le plus violemment réagi au projet du Grand Moyen-Orient (GMO) que Bush va tenter de mettre en pratique dès lors qu’il sera discuté au cours du G8 prévu ce mois-ci aux États-Unis. Le GMO vise à accompagner les indispensables réformes démocratiques dans le monde arabo-musulman, du Maroc au Pakistan. Le Caire, Oum dounyia, n’a pas été suivi dans sa rébellion. Il s’est trouvé que l’Arabie Saoudite a partagé ses allégations sur une prétendue exception civilisationnelle. Riyad, la patrie du wahhabisme, est dans de sales draps : Ben Laden met le pays à feu et à sang.
D. B.

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