Au-delà de l'aspect sécuritaire, la réouverture des ruelles fermées dans la capitale pourrait contribuer à fluidifier la circulation automobile. La commission de sécurité de la wilaya d'Alger s'est réunie, il y a deux jours, et a décidé de lever toutes les barricades qui bloquent certaines ruelles et accès dans la capitale depuis l'époque du terrorisme. C'est ce qu'a affirmé, hier, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, en marge d'une visite d'inspection du ministre des Transports, Amar Ghoul. Selon le wali, la décision, qui est déjà en phase d'application par les directions concernées, permettra l'ouverture de 22 ruelles barricadées, il y a plusieurs années, par mesure de sécurité. "Pourquoi laisser ces ruelles fermées ?" s'est interrogé le premier magistrat de la wilaya. "Cette note concerne le Grand-Alger", a-t-il précisé. Pour le wali, l'installation de barricades s'est effectuée par mesure de sécurité, chose qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui. "Bien que le risque zéro n'existe pas, aujourd'hui, il est inutile de fermer des ruelles mitoyennes des institutions étatiques du moment que la situation est plus sécurisée", a ajouté le wali. Outre l'aspect sécuritaire, la réouverture des ruelles devrait contribuer à la fluidité de la circulation. "Il faut contribuer à la libération de la circulation", a encore estimé Zoukh. Parmi les ruelles rouvertes, on peut citer celles jouxtant le tribunal Abane-Ramdane, l'APN, le CCF, le commissariat Cavaignac, les 6e, 8e arrondissements et les douanes. Le wali reconnaît qu'il reste la ruelle de la Fac centrale qui pourrait être concernée par la mesure de réouverture. "Le recteur affirme que la ruelle appartient à la faculté. Nous allons mener une enquête pour confirmer ou pas la véracité des propos du recteur", a souligné le wali. Dans le cadre de la tournée ministérielle, la visite a concerné plusieurs points. Le port d'Alger, où le ministre a donné le coup d'envoi des travaux de la clôture du port. Le ministre a également lancé les essais techniques de l'extension du tramway reliant Bordj El-Kiffan à Dergana (sur 6,9 km), qui sera ouverte à l'exploitation commerciale en avril prochain. Réalisé à 90%, le tronçon du tramway Bordj El-Kiffan-Kahouat Echergui, en phase d'essai, sera inauguré le 16 avril alors que la partie Kahouat Echergui-Dergana (40%) le sera en juillet. C'est du moins ce qu'a assurée Alstom, l'entreprise chargée de sa réalisation, à Ghoul. Sur place, le ministre a insisté sur la livraison de cette extension "dans les délais impartis", insistant sur l'achèvement des études concernant les autres extensions du tramway d'Alger, notamment celle reliant la station des Fusillés (Hussein-Dey) à Bir-Mourad-Raïs. À Chéraga, Ghoul a procédé à la mise en service d'un circuit d'examen du permis de conduire, qui s'ajoute aux trois circuits déjà opérationnels à Rouiba, Draria et Staouéli. Il a qualifié le circuit de Chéraga de "modèle", qui sera appelé à être généralisé au niveau de la capitale et dans les autres wilayas. Inspectant le projet de télécabine reliant Oued Koriche à Bouzaréah, le ministre a exigé sa réception dans les délais prescrits, et a appelé les responsables de la wilaya et de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) "d'entamer sans délais les travaux de réalisation" du téléphérique Bab El-Oued-Zghara (Bologhine). La télécabine Oued Koriche-Bouzaréah, d'une capacité de 2 400 voyageurs/heure, est réalisée à 80% et sa réception est prévue pour le 24 avril prochain. Interrogé sur les moyens de régler l'encombrement dans la capitale et les autres grandes villes, Ghoul a estimé que "les pouvoirs publics misent sur le développement du chemin de fer et le transport en commun à travers des projets structurants". "Une plus grande fluidité de la circulation à Alger passe par l'amélioration du transport en commun à travers le développement des réseaux de train, de tramway et de métro et la réalisation de parkings", a-t-il souligné. Il a cité l'exemple de la nouvelle aérogare d'Alger, d'une capacité de 10 millions de passagers par an, dont la mise en service nécessitera la création d'une ligne de métro et de chemin de fer pour pouvoir évacuer rapidement les voyageurs. "Si on continue sur cette voie (le recours excessif au transport par route), ça sera la congestion totale de la circulation à Alger", a-t-il averti. D. S Nom Adresse email