Décidément, rien ne va plus au sein de l'Assemblée populaire communale de Bordj El-Kiffan. Car, la majorité des élus ont décidé de rompre le silence en adressant aux instances hiérarchiques (wali d'Alger et ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales) un rapport accablant sur le P/APC qu'ils accusent de faire cavalier seul et de gérer la commune à sa guise. Le document relate une série de griefs relatifs à la mauvaise gestion dont se serait rendu responsable le chef de l'exécutif, notamment l'établissement d'arrêtés et de décisions d'attribution de lots de terrain en collaboration avec des personnes ayant main basse sur le foncier. Selon le document en question, “le maire aurait des liaisons avec un réseau mafieux spécialisé dans le faux et usage du faux et, particulièrement, la falsification de décisions d'attribution de parcelles de terrain datant de l'époque de la DEC”. Plus de 25 cas, selon le rapport, ont pu bénéficier de ces parcelles situées au niveau des quartiers de la commune (Kaïdi-3, Mimoun, 5A, etc.). Les élus reprochent également au maire d'avoir attribué des lots de terrain fictifs. Parallèlement, ce même responsable aurait procédé à des attributions de lots de terrain dans les quartiers Stamboul, Abila, Eddoum et Ali-Sadek sous le cachet de l'ancienne assemblée. Le rapport ajoute que des attributions antidatées continuent à se faire. Plusieurs accusations sont portées contre le P/APC par les élus, d'obédiences partisanes différentes, qui précisent que beaucoup de décisions qu'il a prises vont à l'encontre des instructions du wali d'Alger. Nos tentatives de joindre le maire sont restées vaines.