Les cours du café et du sucre ont poursuivi hier leur tendance haussière, dopés depuis une semaine par le temps anormalement sec au Brésil, qui fait craindre une moindre récolte chez le premier producteur mondial de ces deux matières premières. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1 829 dollars vendredi matin, contre 1 700 dollars le vendredi précédent à la même heure. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mars valait 136,60 cents, contre 114,50 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 432,50 dollars, contre 404,90 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 15,68 cents, contre 15,05 cents sept jours auparavant. Selon les analystes, la hausse "spectaculaire" des prix mondiaux du café et du sucre est due à la vague de chaleur qui affecte actuellement les principales régions (caféières et sucrières) dans le sud-est du Brésil. Le Brésil, qui fournit presque un tiers des exportations mondiales de café et près de la moitié de celles du sucre, a connu son mois de janvier le plus chaud et le mieux pluvieux des vingt dernières années, ont-ils ajouté. C'est ainsi que les cours du café ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis la mi-mai jeudi à New York, à 144,15 cents la livre, et depuis mi-août mardi à Londres, à 1 905 dollars la tonne. Quant au sucre, il a atteint son niveau le plus élevé depuis le début de l'année, à 444,30 dollars la tonne mercredi à Londres et à 16,38 cents la livre mardi à New York. Les agriculteurs craignent que cette vague de sécheresse n'endommage la croissance des cerises de café, ce qui donnerait une plus grande quantité de petites graines de moindre qualité tout en limitant la croissance des arbres avant la prochaine récolte. Toutefois, les stocks abondants de 2,64 millions de sacs (de 60 kilos) de la bourse ICE ainsi que l'augmentation de l'offre en provenance de Colombie devraient aider à compenser la réduction de la récolte au Brésil. La Colombie, quatrième producteur mondial de café, a vu sa récolte bondir de 41% en 2013 par rapport à 2012, à 10,9 millions de sacs, tirant ainsi les fruits de son programme de rénovation des plants de café de ces dernières années. Les cours du cacao, de leur côté, se sont maintenus à des niveaux élevés cette semaine, après avoir atteint la semaine précédente leurs plus hauts niveaux depuis deux ans et demi à cause des rumeurs d'une aggravation du déficit d'offre sur le marché mondial. Le marché du cacao a souffert lors de la saison dernière d'un déficit d'offre sur le marché mondial, estimé pour l'instant à 160 000 tonnes par l'Organisation internationale du cacao (ICCO), et devrait également être en déficit en 2013/2014. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait hier 1 850 livres sterling, contre 1 778 livres sterling le vendredi précédent. À New York, la tonne pour livraison en mars valait 2 896 dollars, contre 2 806 dollars sept jours plus tôt. Nom Adresse email