Les cours du café et du cacao se sont repliés cette semaine, tandis que les prix du sucre se stabilisaient, dans des marchés toujours minés par de fortes récoltes et une offre jugée abondante. CACAO Les prix du cacao se sont repliés sous le coup de bonnes perspectives de récoltes dans les principaux pays producteurs, avant de se stabiliser en fin de semaine après l'annonce d'un déficit d'offre plus important que prévu sur le marché mondial. "Avec un temps idéal pour la culture du cacao en Côte d'Ivoire (premier producteur mondial, ndlr), les analystes s'attendent à ce que la récolte intermédiaire (d'avril à octobre) soit fructueuse, ce qui baissera les prix sur le marché", a indiqué la revue spécialisée The Public Ledger. Par ailleurs, "les récoltes en Malaisie et en Indonésie (troisième producteur mondial, ndlr) semblent être bonnes et la météo est favorable", a ajouté Jack Scoville de Price Futures Group. L'offre devrait néanmoins être déficitaire de 60.000 tonnes pour la saison 2012/2013 qui se termine en septembre, selon le rapport trimestriel de l'Organisation internationale du cacao (ICCO) publié mercredi. L'ICCO tablait auparavant sur un déficit de 45.000 tonnes, contre un excédent de 84.000 tonnes sur la saison précédente. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en juillet valait 1.502 livres sterling à 10h20 GMT contre 1.528 livres sterling le vendredi précédent vers 09H00 GMT. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en juillet valait 2.210 dollars contre 2.267 dollars sept jours plus tôt. CAFE Les cours du café ont nettement reculé cette semaine, l'arabica tombant à New-York jusqu'à 126,45 cents la livre mardi, son plus bas niveau depuis septembre 2009, dans un marché toujours miné par une offre très abondante. "Il ne semble pas y avoir de limite à la chute des prix de l'arabica", ont noté les analystes de Commerzbank, pour qui "la très grosse récolte brésilienne et la perspective de l'accroissement des excédents sur le marché international du café en 2013/2014 pèsent sur les prix". "Les spéculateurs continuent à tirer les cours vers le bas, anticipant des approvisionnements toujours plus importants", a estimé de son côté M. Scoville. Bien qu'étant dans une année "creuse" de son cycle biennal de culture caféière alternant années fastes et années maigres, le Brésil devrait connaître cette année une récolte de 48,6 millions de sacs, selon les prévisions officielles. C'est à peine moins que la récolte historique de l'année précédente (50,8 millions), qui était pourtant une année plantureuse. C'est pourquoi "les récoltes amoindries par la maladie de la rouille en Amérique centrale et la taille médiocre des fèves au Brésil sont actuellement ignorées" par le marché, ont conclu les analystes de Commerzbank. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 1.892 dollars à 10h20 GMT contre 1.978 dollars le vendredi précédent vers 09H00 GMT. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en juillet 126,65 cents contre 130,40 cents sept jours auparavant. SUCRE Les prix du sucre sont restés stables cette semaine, oscillant dans une fourchette étroite. Mais ils se maintiennent proches de leur plus bas depuis près de trois ans, à cause d'une offre pléthorique. "Les courtiers continuent de parier sur une baisse (des cours) en raison de grosses récoltes, particulièrement au Brésil", premier pays producteur et exportateur, a indiqué M. Scoville. La production de canne à sucre de la région brésilienne du Centre-sud, où est concentré l'essentiel des cultures de canne du pays, a augmenté de 90% durant la première quinzaine de mai, par rapport à la même période l'année précédente, selon la fédération professionnelle brésilienne Unica. La semaine précédente, l'Organisation internationale du sucre (ISO) avait revu à la hausse sa prévision d'excédent de production de sucre cette saison, qui devrait atteindre le niveau record de 9,98 millions de tonnes. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 479,80 dollars à 10h20 GMT contre 475,50 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 16,72 cents contre 16,79 cents sept jours auparavant.