L'assemblée générale extraordinaire du Forum des chefs d'entreprise (FCE), convoquée pour prendre une décision par rapport à l'élection présidentielle d'avril 2014, n'a pas pu se tenir, hier, à l'hôtel El-Aurassi d'Alger. "Le quorum n'a pas été atteint. Une assemblée générale sera convoquée de nouveau dans un délai de huit jours. Eventuellement, elle pourrait se tenir le 26 février prochain", affirme-t-on. Selon les statuts de l'association "l'assemblée générale ne peut délibérer valablement lors d'une première convocation que lorsque la majorité de ses membres titulaires du droit de vote est présente à la réunion. Si le quorum n'est pas atteint, une deuxième convocation est adressée dans un délai de huit jours. L'assemblée générale peut alors délibérer valablement quel que soit le nombre des présents". Sur, environ, 280 membres que compte cette organisation, à peine une cinquantaine de chefs d'entreprise ont fait le déplacement à l'hôtel El-Aurassi. Le report de l'assemblée générale extraordinaire du FCE dénote des divergences entre les membres de cette importante organisation patronale, en dépit des pressions exercées sur certains d'entre eux pour se prononcer en faveur d'un 4e mandat pour le président Bouteflika. Certes, ce n'est pas la première fois que des pressions sont exercées sur cette organisation patronale. Le FCE avait déjà soutenu, en 2004 et 2009, la candidature de Bouteflika. En 2004, malgré la plate-forme, soumise à l'assemblée générale constitutive du 30 octobre 2000, où il était clairement souligné que le forum s'interdit toute action politique, comme il exclut toute allégeance à une formation politique quelle qu'elle soit, le FCE s'est retrouvé obligé de se déterminer. Il faut rappeler, toutefois, qu'à l'époque, c'est sur demande de la majorité de ses adhérents que l'assemblée générale avait débattu du point relatif à la position de l'association. Le FCE, malgré son poids, n'a pas pu échapper aux pressions qui se sont exercées sur tous les segments de la société civile. En 2009, en raison du consensus qui a prévalu dans les hautes sphères, le FCE avait apporté "à l'unanimité de ses membres son soutien total" à la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat. Dans un communiqué, la plus importante organisation patronale avait expliqué que la candidature de Bouteflika "confortera les objectifs communs d'approfondissement du progrès économique et social de la nation". Mais le contexte actuel 2014 est différent de celui qui avait prévalu en 2009. "La situation est compliquée", nous a indiqué un membre de cette organisation patronale. Le rapport des forces n'étant pas forcément en faveur de la candidature de Bouteflika. Pis, le concerné lui-même ne s'est pas prononcé pour sa candidature ou non. Le report de l'assemblée générale extraordinaire, faute de quorum, "est une bonne chose", a affirmé un autre membre du FCE. D'ici le 26 février prochain, la situation pourrait peut être se décanter et les membres de l'organisation auront plus de visibilité pour se déterminer. Quoique rien ne devrait les obliger à le faire. Le FCE a pour but principal l'instauration d'un cadre permanent de dialogue, de concertation, de réflexion et de proposition au service de l'entreprise. Son action et ses activités sont centrées exclusivement sur le domaine économique et social. M R Nom Adresse email