L'organisation patronale tient aujourd'hui une assemblée générale extraordinaire pour décider de soutenir ou non Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat. Sauf que le premier concerné ne s'est pas encore prononcé. Le Forum des chefs d'entreprise, qui organise aujourd'hui une assemblée générale extraordinaire à l'hôtel El-Aurassi, va-t-il s'exprimer en faveur d'un 4e mandat pour le président Bouteflika ? En tout cas, les pressions dans ce sens ne manquent pas, affirment nos sources. Pour rappel, en décembre dernier, interrogé lors du "Direct" de la Web radio de Maghreb Emergent, Réda Hamiani avait indiqué qu'en tant que président du FCE, il s'appuie sur les organes de l'association. "Le moment venu, on va convoquer l'assemblée générale. On va procéder à un vote, comme on l'a fait en 2004. C'est la seule façon de donner une tendance à notre mouvement", avait-il précisé. Réda Hamiani rappelle que le choix initial de l'organisation, à sa création, "était de dire que le forum n'a pas à s'impliquer dans des joutes électorales et des soutiens accordés aux uns et aux autres". Pour lui, "c'est une question logique. C'est une question personnelle". Mais "curieusement, certains membres du forum ont estimé le contraire", avait-il indiqué. En 2009, le FCE de Réda Hamiani avait déjà soutenu la candidature de Bouteflika. À l'époque, le FCE avait apporté "à l'unanimité de ses membres son soutien total" à la candidature du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour un troisième mandat. Dans un communiqué, la plus importante organisation patronale avait expliqué que la candidature de Abdelaziz Bouteflika "confortera les objectifs communs d'approfondissement du progrès économique et social de la nation". Les membres du FCE, qui ont eu à débattre de la situation économique du pays, ont relevé "avec satisfaction, les réalisations enregistrées dans le cadre du programme présidentiel de relance économique, notamment la création de richesses et d'emplois". Mais le contexte de cette année 2014 est différent de celui qui a prévalu en 2009. D'abord le premier concerné, Abdelaziz Bouteflika, ne s'est pas encore prononcé sur sa candidature. Par la suite, il n'y aurait pas de consensus sur sa candidature, contrairement aux trois précédents mandats. Le président du FCE, même s'il avait indiqué préférer attendre que Bouteflika se prononce sur son éventuelle candidature pour un 4e mandat, et soumettre la décision finale de le soutenir ou pas à l'approbation des organes de l'association patronale, a défendu la politique menée par le président de la République. "À l'heure actuelle, la politique menée par le président Bouteflika nous convient, hormis la règle des 51/49 et l'introduction de la lettre de crédit pour les importations", avait-il affirmé. "Le pragmatisme de Sellal, l'ouverture économique, la concertation nous conviennent. Le problème, la traduction sur le terrain se fait attendre", a-t-il ajouté, relevant l'absence de grandes divergences en matière de programme. "Il y a beaucoup d'avancées qui nous satisfont", a soutenu M. Hamiani. "Si un programme pareil est maintenu en l'état, on ne va pas jouer dans l'opposition politique", a-t-il prévenu. Le président du FCE a été au moins écouté sur la lettre de crédit. Le gouvernement vient de rétablir la remise documentaire comme second moyen de paiement des importations avec le crédit documentaire, dont l'instauration en 2009 n'a pas permis une régulation optimale des opérations du commerce extérieur. Mais pour le reste, ses suggestions ne sont pas prises en compte et certaines décisions du gouvernement surprennent, parce que les patrons ne sont pas consultés. M R Nom Adresse email