Monaco Télécom a cédé sa filiale en faisant table rase sur une dette de 307 millions de dinars. Après plusieurs mois de gestation, Smart Link Communication (SLC) a fini par concrétiser le rachat de Divona Algérie, filiale de Monaco Télécom, à raison de 20 millions de dinars (non convertibles en devises et donc non rapatriables). Lors d'une rencontre de presse organisée mercredi à Riadh El-Feth, Lotfi Nezzar, DG de SLC, explique les raisons de procéder à pareille transaction qui obéit, selon lui, au souci de diversifier le champ d'action de SLC spécialisée dans le domaine des télécommunications (réseau terrestre) à haut débit sans fil. L'opération en question s'est concrétisée le 7 février dernier, souligne-t-on, à la suite de la levée des deux conditions suspensives, à savoir "la renonciation de l'Etat à son droit de préemption" et "l'accord préalable de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) à la modification de l'actionnariat". À ce propos, les nouveaux propriétaires insistent sur le fait qu'il s'agit là "d'un changement d'actionnariat et non de transfert de licence". Une modification qui ne pouvait, d'ailleurs, être possible que par l'abandon de la dette de 307 millions de dinars détenue par Monaco Télécom sur Divona Algérie, ramenant la dette fournisseurs à une valeur de 89,5 millions de dinars. "Monaco Télécom a décidé de céder sa filiale pour des raisons stratégiques et non financières", explique Karim Cherfaoui, ancien DG de Divona Algérie, qui garde toujours quelques actions dans la "nouvelle" Divona Algérie détenue, désormais, par SLC à hauteur de 90%. Lotfi Nezzar précisera : "Bien qu'indépendantes structurellement et agissant dans deux domaines proches, mais distincts, les deux sociétés forment un nouvel ensemble complémentaire, détenu par des investisseurs algériens résidents, unis pour une seule vision qui dans la cohérence développe la chaîne de valeur nationale des télécommunications". Et de poursuivre : "Les fortes synergies industrielles existantes entre SLC et Divona et la complémentarité de leurs technologies permettront l'émergence d'acteurs spécialisés dans l'intégration et le développement de services de télécommunications afin d'accélérer l'accès des entreprises et des citoyens aux TIC." À cette rencontre, SLC a tenu à faire participer d'autres acteurs dans le domaine des télécoms, à l'image de Fadi Gouasmia, DG d'Anwarnet, d'Ali Morsli, DG d'Icosnet (opérateurs Wimax), Ali Kahlane en sa qualité de responsable de Satlinker et des représentants de Monaco Telecom. L'occasion de réitérer l'engagement de ces acteurs télécoms d'apporter une pierre à l'édifice et de s'inscrire, en définitive, dans une démarche volontaire de participation à l'essor d'un secteur aussi névralgique que celui des télécommunications. Ali Kahlane, pour sa part, en sa qualité également d'expert et président de l'Association des providers, n'a pas omis de relever le retard accusé par l'Algérie ainsi que les entraves administratives et autres qui empêchent l'émergence d'une véritable société de l'information. Les défis sont pourtant bien là et portés par SLC et ses pairs qui continueront, selon Lotfi Nezzar, à œuvrer pour faire avancer les choses dans le domaine des télécoms. Aussi, en rang renforcé par la nouvelle acquisition, SLC, qui dispose déjà d'un portfolio riche et diversifié (Wimax, et large bande, intégration de réseaux, hébergement de site Web Vsat et VPN/Ethernet et VPN/IP), compte être leader dans son domaine et ambitionne d'internationaliser son activité sur deux autres continents dans les trois années à venir. N S Nom Adresse email