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Après les révélations du journal Français "le Parisien" sur les essais nucléaires
L'Aven relance la revendication d'indemnisation
Publié dans Liberté le 16 - 02 - 2014

Son président Mahmoud Alouaar, interrogé hier par Liberté, estime que les documents déclassifiés enterrent la loi Morin et ouvrent de nouvelles perspectives au dossier.
Quarante-neuf ans après les essais nucléaires effectués par la France dans le Sahara algérien, le pays de François Hollande devra-t-il un jour indemniser les victimes de cette tragédie ? La même question a été posée par des experts cités, vendredi, par le journal français Le Parisien, sans pour autant avoir une réponse palpable en mesure de soulager les milliers de victimes de la radioactivité que ni l'Algérie ni la France ne semblent vouloir reconnaître. Rappelons qu'en 2012, les officiels français se sont engagés à réexaminer, avec des critères d'indemnisation plus larges, les demandes des quelque 150 000 civils et militaires ayant participé aux 210 essais nucléaires conduits par la France de 1960 à 1996 au Sahara algérien et en Polynésie. "Cependant, ce n'était qu'un leurre, sachant que 95% des dossiers déposés auprès du ministère français de la Défense ont été rejetés", se lamente Alouaar Mahmoud, président de l'association Taourirt des victimes des essais nucléaires d'In-Eker, dans la wilaya de Tamanrasset.
Une étude réalisée par un chercheur universitaire algérien fait ressortir que sur plus 200 dossiers déposés par les victimes algériennes aux services des anciens combattants, à Alger, seulement 32 dossiers ont été étudiés puis rejetés au motif que les pathologies déclarées n'entrent pas dans le cadre de la loi française, dite Morin, relative à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires. Même constat pour les victimes françaises.
Sur les 782 victimes, seulement 9 ont fini par obtenir une indemnité. "Le dossier qui reste une épine entre les deux pays doit être sérieusement pris en charge", insiste M. Alouaar. Et de préciser : "Pour qu'il y ait indemnisation, il faut impérativement parvenir à établir un lien scientifique entre les essais et les maladies déclarées, d'autant que le lien de causalité entre certaines maladies et le fait d'avoir été présent dans les zones des essais n'est pas facile à démontrer en l'absence de dossiers médicaux. Les études radiobiologiques permettant de reconstituer, 50 ans après, la dose radioactive initialement reçue, existent et peuvent servir à reconnaître les véritables victimes. Cependant, cette démarche est freinée par le décret d'application de la loi Morin qui consolide davantage la version de l'innocuité et des essais propres de la France." La principale préoccupation de toutes les associations des victimes demeure, aujourd'hui, la réforme de cette loi trompe-l'œil et discriminatoire. La réforme doit mettre en exergue les principes entérinés par les victimes et la communauté internationale et se baser sur l'application stricte du principe de présomption de lien entre les pathologies radio-induites et la présence de la victime sur le site des essais nucléaires ou dans une aire géographique délimitée par les retombées radioactives reconnues des essais et des accidents nucléaires. À ce propos, M. Alouaar a tenu à rappeler que "plusieurs Etats nucléaires ont fini par indemniser les victimes ayant souffert des effets radioactifs, les Etats-Unis, le Kazakhstan et l'Australie en l'occurrence. Par contre, la France a toujours l'habilité de se tirer de l'embarras en évitant de communiquer la liste nominative des Algériens ayant travaillé dans des sites nucléaires entre 1960 et 1967, ainsi que celle des populations, sédentaires et nomades, qui résidaient dans le voisinage des zones des explosions. Ces deux listes permettent ainsi de réaliser une étude épidémiologique rétrospective des essais et, du coup, avoir la liste de toutes les personnes concernées par l'indemnisation".
Dans le même sillage, l'association Taourirt recommande la réhabilitation des zones contaminées et réclame la carte des endroits où sont enfouis les déchets nucléaires afin de procéder au curage des sites. Pour mémoire, 13 tirs nucléaires souterrains furent effectués à In Eker, du 7 novembre 1961 au 16 février 1966. Les premiers essais nucléaires français étaient effectués à Reggane, dans la wilaya d'Adrar. Pour faire aboutir sa stratégie nucléaire, l'armée française avait créé le Centre d'expérimentations militaires des oasis (Cemo) en déployant 2 000 personnes qui occupaient une base vie à In Mguel, à 35 km au sud d'In Eker (130 km du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset). Les tirs furent réalisés en galeries, creusées horizontalement dans les massifs granitiques de Tan Afela et Tan Ataram. Conformément aux clauses contenues dans les accords d'Evian, l'armée française avait définitivement évacué, en 1967, les sites de Reggane et d'In Eker.
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