KABYLIE EXPLOSION DE JOIE La Kabylie tout entière exultait, hier, après la consécration pour la troisième fois consécutive de son équipe fétiche. La chorba à peine ingurgitée, ils étaient des milliers à envahir littéralement les rues de la ville de Tizi Ouzou. Et c'est à coups de pétards, de feux d'artifices et de mille hourras que l'exploit des Canaris a été salué comme il se doit. Les rues désertes pendant le match reprennent vie dès le coup de sifflet final de l'arbitre tunisien. De longs cortèges de voitures se sont formés ici et là, provoquant un embouteillage monstre, notamment sur le boulevard Abane-Ramdane et au carrefour de l'ancienne mairie. Brandissant des fanions jaune et vert et l'emblème national, les supporters du club kabyle ont sillonné les principales artères de la ville en scandant : “Campeone ! Campeone !” Dépassés par cette déferlante humaine, les policiers appelés à la rescousse finiront par se joindre à la foule pour faire la fête ensemble. Les mêmes scènes de liesse ont été observées à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou où des jeunes femmes en tenues traditionnelles se sont mêlées aux jeunes dans une ambiance indescriptible. La fête était également au rendez-vous dans les villages et les localités de la wilaya, selon les échos qui nous sont parvenus. Une fois de plus, la JSK aura été au rendez-vous de l'histoire avec cette sixième couronne. Chapeau bas ! A. T. SAIDA La fête au coup de sifflet final La consécration de la JSK à Yaoundé n'a pas laissé le comité des supporters au niveau de la wilaya de Saïda indifférent. Ainsi, la majorité des fans de ce club, dont la renommée a largement dépassé les frontières de notre pays, se sont mis à confectionner des drapeaux aux couleurs vert et jaune pour défiler dans les artères de la ville. La majorité est unanime à déclarer que cette coupe arrivera à bon port dans notre pays. Plusieurs cortèges de voitures ont sillonné tout le chef-lieu de wilaya. Hier, plusieurs banderoles ont été déployées sur les murs des magasins. Des chants et des youyous fusaient de partout. La grande fête a commencé désormais au coup de sifflet final. La population de Saïda aura vécu une ambiance particulière en cette soirée de ramadhan. A. B. Alger Les Canaris brisent la monotonie Encore une fois, il a fallu que les Canaris réalisent un exploit — on commence à s'y habituer — pour que la capitale se réveille de la léthargie ayant caractérisé les nuits froides de ce ramadhan. La troisième consécration consécutive de la JSK en coupe de la CAF, la sixième dans l'histoire du club le plus titré du pays, a rompu le silence. Les Algérois en effet n'ont pas tardé à sillonner les quatre coins d'El-Bahdja avec leurs voitures toutes colorées de jaune et vert. Les couleurs sacrées de la ville des Genêts du Djurdjura. Juste après la rupture du jeûne, les habitants de la capitale sont sortis pour exprimer leur joie suite au trophée remporté hier par les hommes de Chay en terre camerounaise en dépit d'une courte défaite. Des issues menant au centre-ville sont bouchées. Le service d'ordre a eu du mal à régler la circulation de plus en plus dense. Jusqu'à une heure tardive de la nuit, Alger a vécu de grands moments de liesse et de joie. Elle a vibré sous les coups de klaxons et les youyous qui fusaient de partout. Les supporters n'ont cessé de scander : “Anwa wigui, d'imazighen. JSK tewaare, machi de la tchitchi. A baba cheikh…” Ce fut en fait une nuit bien particulière à laquelle a eu droit Alger, dominée jusqu'ici par une ambiance morose. Les joyeux supporters de la JSK nous ont unanimement dit : “C'est vrai, le football algérien ne fait plus peur à nos adversaires de l'Afrique. Mais quand il s'agit de la JSK, c'est une tout autre paire de manches. C'est une preuve de plus que seul le travail paie. Au moment où notre balle ronde est rongée par une crise récurrente, la JSK continue à décrocher avec brio des titres continentaux. Les clubs les plus huppés de l'Afrique ont plié l'échine devant les Canaris. Ces derniers sont devenus les meilleurs ambassadeurs de l'Algérie à l'échelle internationale. La JSK est devenue un monument qu'il va falloir pérenniser. Les autres clubs doivent s'inscrire dans cette voie.” En tout cas, le ciel algérois a été scintillant avec cette sixième étoile des Canaris, qui conservent définitivement le trophée. Chose promise, chose due ! K. Y. Bouira C'est la fête ! Depuis plus de deux jours, la ville de Bouira et ses localités limitrophes étaient décorées aux couleurs jaune et vert. Hier matin, les jeunes et moins jeunes attendaient avec impatience l'heure du coup d'envoi. Les travailleurs ont quitté leur poste de travail pour pouvoir suivre le match. À 14h, les arrêts de bus à destination des localités berbérophones étaient pleins à craquer comme si c'était l'heure de pointe. À 15h30, les rues de ces localités étaient désertes et tout le monde est devant le téléviseur. Même dans des magasins des téléviseurs ont été prévus pour la circonstance. Dès le coup de sifflet final du match, la fête a commencé. Jeunes et moins jeunes enfants sont sortis dans la rue pour exprimer leur joie. En quelques minutes, toutes les localités ont vibré aux rythmes des chants et danses à l'honneur des Canaris du Djurdjura. Des centaines de personnes ont défilé dans les rues de la ville de Bouira avec leur voitures ornées de drapeau de la JSK en klaxonnant. Cette journée a été immortalisée au niveau des coins les plus reculés de la wilaya. A. D.