L'éclatante victoire remportée par l'Algérie devant l'Egypte a été fêtée avec faste dans les différentes contrées du pays. Dans la capitale, les Algérois ont passé une nuit blanche. La fête a duré d'ailleurs jusqu'aux premières heures de la matinée d'hier. A coups de klaxon, fumigènes, pétards et chants glorifiant les Verts, les supporters algérois ont bien montré leur attachement aux couleurs nationales. Dès le coup de sifflet final de l'arbitre sud-africain sanctionnant la victoire algérienne, les rues de la capitale, désertes quelques instants plus tôt, ont été investies par les supporters au sommet de leur joie. La gent féminine était, elle aussi, de la partie. Des youyous retentissaient pratiquement dans tout l'Algérois. « Cette belle victoire me rappelle le succès remporté contre l'Allemagne. Cette fois-ci, je suis peut-être plus content, car nos joueurs sont bien partis pour nous propulser au Mondial après une absence de plus de deux décennies », lance un quinquagénaire qui a tenu à fêter la victoire des coéquipiers de Ziani. Explosion de joie à l'Est Tout comme à Alger, à l'Est, les inconditionnels des Fennecs ont fêté la victoire dans des scènes de liesse parfois frisant l'hystérie. A Mila, une véritable marée humaine s'est emparée des principaux boulevards et places publiques de la majorité des villes et villages de la wilaya pour fêter, jusqu'à une heure tardive, la large victoire des Verts. Brandissant des étendards, des banderoles aux couleurs de l'Algérie et des fumigènes, des milliers de personnes à moto, en taxi collectif, à bord de camions ou à pied, ont arpenté les artères, manifestant leur immense joie. A Guelma, des milliers de jeunes et moins jeunes ont investi les rues et avenues du chef-lieu. De mémoire de Guelmis, le boulevard Souidani Boudjemaâ n'a pas vu une telle affluence de supporters, aussi nombreux, qui s'est amorcée deux jours avant le match. A Biskra, les habitants de la reine des Ziban n'ont jamais fêté une victoire sportive que celle que leur équipe vient de remporter contre sa bête noire, l'équipe égyptienne. A Constantine, les moments de joie qui ont rappelé la belle époque de l'équipe de 1982, laquelle avait décroché son billet pour le Mondial espagnol au stade de la ville des Ponts, ne se sont pas déroulés sans une note de tristesse. Un vieil homme âgé de 73 ans, dans la folie des grands jours, est décédé suite à un arrêt cardiaque, alors qu'il fêtait l'événement avec ses voisins dans la cité Djamel Abdennacer (ex-Ciloc). Ammi Mohamed, qui était un fervent supporter des Verts a été inhumé, hier, au cimetière central de la ville en présence d'une foule nombreuse. Blida n'a pas dormi Elle sera mémorable cette nuit du dimanche 7 juin 2009. L'Algérie tout entière et Blida en particulier s'en souviendront pour longtemps. Le succès face aux Egyptiens a été fêté comme il se doit par tous les citoyens. Dès le coup de sifflet final de l'arbitre sud-africain, les gens sont sortis spontanément. Des jeunes, des vieux, des femmes et des enfants. Tout le monde voulait participer à la fête. Pour les anciens, cela rappelait la coupe du Monde de 1982 disputée en Espagne. Les Algériens avaient fêté l'historique victoire face aux Allemands. Aux alentours du stade Tchaker, c'était l'hystérie. D'innombrables drapeaux aux couleurs nationales étaient brandis par des jeunes juchés sur les toits des voitures, d'autobus, voire dans des camions. Des youyous stridents fusaient des balcons. Certains, emportés par l'euphorie, ont oublié que minuit était largement passé. Qu'importe l'heure, l'essentiel était de savourer ces moments de joie qu'on avait quelque peu oubliés. Des familles entières ont envahi les rues de la ville des Roses vers une heure du matin. La cité des 1000 Logements qui se trouve à proximité du stade Tchaker a vécu des moments intenses de joie. Malheureusement, certains automobilistes imprudents ont failli gâcher la fête en roulant à « tombeau ouvert ». Le « one-two-tree, viva l'Algérie ! » est devenu par la force des choses un hymne à la gloire de l'EN. « Merci à tous les joueurs de l'EN de nous avoir procuré ces moments de joie intense ! », clamaient des citoyens qui avaient suivi le match sur le petit écran. Il faut reconnaître que les joueurs n'ont fait que rendre la monnaie de la pièce à ce public qui les a transcendés, en seconde mi-temps surtout. On aurait dit que la victoire contre l'Egypte était une fin en soi et on avait oublié qu'il restait encore 4 matches à disputer pour espérer aller en Afrique du Sud. Mais pour ces fans, il fallait d'abord goûter au bonheur présent avant de penser à autre chose. La Kabylie en liesse A l'instar de toutes les contrées du pays, la Kabylie n'a pas été en reste. Elle a fêté jusqu'aux aurores la belle et précieuse victoire des Verts sur les Pharaons. Comme il fallait s'y attendre, les Kabyles qu'ils soient à Tizi Ouzou, à Azazga, à Azeffoun, à Boghni, à Draâ El Mizan, à Larbaâ Nath Irathen, à Aïn El Hammam ou dans les villages les plus reculés, ils se sont exprimés comme l'ont fait les 30 millions d'Algériens qui ont salué la victoire du onze national. A Tizi Ouzou-ville, tous les quartiers et cités étaient de la fête. A chaque but des Verts, c'est l'explosion de joie au point où les immeubles vibraient sous un bruit sourd. Point de retenue dans l'explosion de joie tant chez la gent masculine que féminine. Les premiers criaient à tue-tête et les autres s'étaient laissées emporter dans des youyou stridents. Une fois le coup de sifflet final du Sud Africain, Daniel Bennett, entendu, tout le monde s'était retrouvé dans la rue dans une liesse indescriptible. Le rendez-vous était donné pour tous au niveau du rond-point central de la ville et du jet d'eau. Fumigènes, pétards et surtout emblème national étaient à la parade. « one-two-three, viva l'Algérie », « campionné, campionné », « Djazaïr zahia el youm », « mazal l'Algérie, mazal », tels étaient les slogans qui revenaient entre les lèvres de ces jeunes et moins jeunes qui avaient de la peine à contenir leur ivresse de cette joie que le onze de Saadane avait suscité en eux. Ce fut des moments magiques que la Kabylie a vécus. Même les candidats au bac ont oublié en ces moments leur stress et surtout l'épreuve de mathématiques tant redoutée prévue pour le lendemain. Les jeunes de la Kabylie exhortent Ziani, Djebbour et Antar Yahia à leur procurer à chaque fois ces moments qui restent à jamais gravés dans leur mémoire.