C'est la veille de l'Aïd. Tizi Ouzou grouille de monde avec son habituel va-et-vient chaotique. Les marchés connaissent une grande affluence. Il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin. Ce rush est constaté durant toute la journée. Dans la soirée, mêmes bousculades pour faire les emplettes. La chorba à peine ingurgitée, les familles accompagnées de leurs enfants déambulent déjà en ville pour l'achat des vêtements de l'Aïd. Un rituel sacré pour les parents en dépit de la flambée des prix. Un ensemble pour enfants dont l'âge varie entre 4 et 12 ans n'est pas cédé à moins de 2 000 DA, des chaussures qui oscillent entre 1 500 et 4 000 DA… C'est la saignée pour l'acheteur déjà mis à rude épreuve par le couffin du ramadhan. Pour faire plaisir aux enfants, d'aucuns n'hésiteront pas à emprunter. D'autres optent plutôt pour les habits d'occasion. D'ailleurs, certaines boutiques spécialisées dans la friperie ne désemplissent pas. Au marché de M'douha, jouxtant l'ancienne brigade de la gendarmerie, la demande est très forte en raison des prix abordables pour les petites bourses. La veille de l'Aïd, en Kabylie comme ailleurs, est synonyme d'entraide. L'Aïd El-Fitr est surtout celui des enfants qui paraderont avec leurs tenues neuves et leurs jouets. A. T.