Le DG des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, M. Talbi, précise que les 1 541 communes du pays sont aujourd'hui toutes interconnectées et liées à la base de données domiciliées au niveau du ministère de l'Intérieur. L'amélioration de la prestation de l'administration de l'état civil à l'échelle nationale n'est pas une promesse électoraliste, mais bel et bien une réalité que le citoyen peut désormais vérifier sur le terrain de la réalité. Et pour cause, tout citoyen pouvait depuis samedi 15 février retirer son acte de naissance (n°12), où qu'il soit en Algérie. Finie donc la contrainte de se rendre obligatoirement dans sa commune natale pour se faire livrer ce document exigé presque dans tout dossier qu'un citoyen doit constituer. "Désormais, tout citoyen peut retirer son acte de naissance pas forcément auprès de sa commune de résidence, mais partout ailleurs en Algérie auprès de toute autre commune du territoire national. Cela a été rendu possible grâce à la mise en place d'un registre national de l'état civil automatisé", nous a expliqué hier, par téléphone, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Mohamed Talbi, soulignant que cette démarche entre dans le cadre de la stratégie du ministère visant l'amélioration du service public au niveau à la fois de l'administration centrale (du ministère) et de tous ses démembrements territoriaux. Il s'agit concrètement, ajoute le même responsable, de la sommation de tous les actes de naissance au niveau de toutes les communes pour les rassembler dans ce registre national de l'état civil. M. Talbi précise que les 1 541 communes du pays sont, aujourd'hui, toutes interconnectées et liées à la base de données domiciliése au niveau de l'administration centrale. Au jour d'aujourd'hui, précise-t-il, "59 millions" d'exemplaires numériques d'actes de naissance ont été enregistrés dans le registre national et sont donc livrables dans n'importe quelle commune du pays. La réalisation de ce registre est passée par deux étapes, à savoir d'abord la création d'une base de données de l'état civil dans l'ensemble des communes, qui comprend les données saisies et les photos scannées de tous les actes d'état civil des registres dans chaque commune, puis la réalisation du registre national de l'état civil automatisé au niveau du ministère. Le procédé sera prochainement élargi pour les émigrés et pour le... S12 Cette démarche sera prochainement élargie au service du ministère des Affaires étrangères dans l'objectif d'assurer le même service aux Algériens nés à l'étranger. M. Talbi a fait savoir, dans ce sens, que son département engagera dans les jours à venir un travail avec le ministère des Affaires étrangères pour intégrer dans le registre national les actes de naissance des Algériens nés à l'étranger, afin de leur permettre également de se faire délivrer ce document dans n'importe quel consulat d'Algérie à l'étranger. Cette démarche, ajoute M. Talbi, touchera, par ailleurs, les citoyens résidant en Algérie, une fois le ficher optimisé. Ces derniers, explique-t-il, pourront également se faire délivrer l'acte de naissance dans les services consulaires algériens installés dans différents pays. Le département de Tayeb Belaïz compte, par ailleurs, élargir à l'avenir le même procédé pour la délivrance du S12. "Oui, nous comptons bien étudier la possibilité de permettre aux citoyens de se faire délivrer le S12 au niveau de n'importe quelle commune, au même titre que l'acte de naissance ordinaire", a, en effet, révélé M. Talbi. Le responsable du ministère rappelle que, jusqu'à présent, quelque 7 millions d'actes de naissance S12 ont été délivrés au niveau national et 47 000 au niveau des différents services consulaires algériens installés à l'étranger. La stratégie de modernisation du service public au niveau de l'administration centrale et ses démembrements territoriaux, rappelle M. Talbi, se décline dans deux segments essentiels. Le premier segment, explique-t-il, concerne la reprise des anciens supports législatifs, dont l'ordonnance désuète de 1977 régissant les titres et documents de voyages. Tandis que le deuxième segment, enchaîne-t-il, concerne la révision de l'autre ordonnance également désuète qu'est celle de 1970 portant sur l'organisation de l'état civil. Ces textes sont actuellement réunis dans la nouvelle loi qui vient d'être adoptée par le gouvernement. M. Talbi, qui promet d'autres changements à venir dans le cadre de cette loi qui attend sa publication dans le Journal officiel, a tenu à rendre hommage à Tayeb Belaïz qui, selon lui, aurait "donné un véritable coup de fouet" depuis sa venue au ministère de l'Intérieur. Ceci, tout comme il n'a pas manqué de féliciter l'ensemble des cadres et des ingénieurs ayant participé à la mise en place du registre national. Il insistera, notamment, sur les fonctionnaires émargeant dans le cadre du filet social (pré-emploi), auxquels il promet désormais un recrutement progressif... F. A. Nom Adresse email