Le groupe SNTR, en pleine phase de développement de son modèle d'affaire pour passer du simple transporteur à un opérateur logistique national, vient de créer sa 8e filiale SNTR-Logistics, un projet d'intérêt national, selon le Conseil de participation de l'Etat (CPE). Un partenariat entre le groupe algérien, SNTR, et la société française, APRC Group pour le développement, la gestion et l'exploitation des plateformes logistiques selon la règle 51/49, soit un capital social de 300 millions de dinars, 153 millions de dinars pour la partie algérienne et 147 millions de dinars (équivalent en devises) pour la partie française. "Pour le moment, nous avons trois plateformes à Alger, Sétif et Oran. L'objectif est de réduire les coûts de la logistique qui induisent automatiquement la baisse du prix du produit. Notre objectif est de couvrir tout le territoire algérien en créant des plateformes logistiques selon un maillage étudié", explique Jorge Hernandez, l'administrateur de la nouvelle société mixte SNTR-Logistics. En fait, ce projet est la création de l'industrie logistique algérienne de demain avec, à la clé, la création de 40 000 emplois. Pour le P-DG de la SNTR, Mohamed Arar : "Avec ses 2 500 véhicules, son savoir-faire, la SNTR participe à une industrie nouvelle où la réduction des coûts, le respect des délais, la gestion des stocks, l'élimination des pénuries, la création d'emplois et de richesses seront une réalité." Selon nos sources, le coût de la logistique en Algérie est de 35% du prix de vente, alors que dans les pays développés, il ne dépasse pas les 5%. "La SNTR-Logistics ne couvrira que 30% du marché algérien. Il y a de la place pour tout le monde. C'est un créneau vierge", souligne l'assistant du P-DG du groupe SNTR, Saïd Cherif. La réduction des intermédiaires, le stockage, le paquetage, l'acheminement des produits dans de bonnes conditions, la gestion des stocks, le transport des produits, les formalités douanières sont autant d'opérations qui permettent aux producteurs et aux investisseurs d'axer leurs efforts sur leur propre métier et, du coup, se débarrasser des charges de la logistique et du personnel à charge, qui pénalisent leur rentabilité. "Les spécialistes de la logistique utilisent tous les moyens modernes d'informatique : Internet, positionnement par satellite des moyens de transport (surtout les bateaux) en temps réel, optimisation de la gestion de la logistique et facilitation des imports et exports en utilisant des systèmes innovants", fait savoir le jeune spécialiste en informatique, Salim Cherfaoui. "Pour l'anecdote, les dattes algériennes passent par la Tunisie, faute d'opérateurs de logistique", fait remarquer Jorge Hernandez. Présent au 1er Salon international des transports, de la logistique et de la mobilité à Oran, le stand SNTR draine de nombreux jeunes diplômés en quête de débouchés. N B Nom Adresse email