Des dizaines d'habitants de la rive gauche de l'oued Soummam se sont retrouvés, avant-hier matin, à la maison de jeunes d'Ouzellaguen à l'effet de s'organiser autour d'une association devant leur permettre de défendre leurs intérêts socioéconomiques, notamment les éventuelles opérations d'expropriation de terrains et de démolition de bâtisses situées sur le tracé de la nouvelle voie ferrée reliant Béjaïa à Béni Mansour, dont l'entame des travaux est imminente. Parmi les citoyens ayant pris part à cette rencontre, on notera la présence de certains opérateurs économiques locaux dont des biens immobiliers se trouvent être dans le périmètre dudit tracé, ce qui constitue une menace sérieuse à leurs propriétés. À l'issue de cette réunion, tenue en présence d'un huissier de justice et d'un avocat engagé pour la défense de la cause, les riverains de la voie ferrée, issus des communes de Tazmalt, Akbou, Ouzellaguen, Souk Oufella, Chemini, El Flaye... ont décidé de créer une association de wilaya, dénommée Association pour la promotion et le développement socioéconomique de la vallée de la Soummam (APDSVS). Après un long débat qui a permis à l'assistance de fixer les principaux objectifs de son organisation et d'arrêter les actions à mener sur le terrain, il a été procédé à l'élection de sept membres constituant le bureau exécutif de l'association, dont la présidence est confiée au jeune industriel d'Ouzellaguen, Khoudir Aït Braham. Prenant la parole devant l'assistance, M. Aït Braham a tenu à expliquer l'objet de cette rencontre, tout en insistant sur le nécessité de la mobilisation de tout le monde afin de préserver les acquis de tout un chacun. "Nous ne sommes pas contre la réalisation d'un tel projet structurant, mais le développement de notre région ne devrait pas se faire au détriment de ses citoyens", a-t-il martelé. Rappelons que le projet de doublement de la voie ferrée reliant la ville de Béjaïa à la gare ferroviaire de Béni Mansour sur une distance de 86 kilomètres, coûtera à l'Etat la bagatelle de 106 milliards de dinars. Inscrit en 2008 dans le cadre du programme centralisé, ce projet de réhabilitation et de modernisation de cette liaison ferroviaire, qui connaît déjà un retard flagrant, risque de buter sur des oppositions citoyennes qui ne manqueront certainement pas de renvoyer aux calendes grecques sa concrétisation. Selon la fiche technique du projet dont l'étude technique a été confiée à un bureau espagnol, la durée de réalisation est de cinq ans. K O Nom Adresse email