La fameuse opération de relogement annoncée par Abdelmalek Sellal et concernant plus de 20 000 familles est reportée subtilement par les autorités sur plusieurs échéances incertaines, donnant lieu à une interprétation majeure dont on ne peut éviter de dire qu'elle est d'ordre électoraliste. Les sorties d'Abdelkader Zoukh à travers les communes d'Alger ont été axées jusque-là sur le volet environnement avec toutes les recommandations y afférentes. C'est bien que Monsieur Propre prenne à cœur ce sujet, car la capitale avait, depuis longtemps, besoin d'une grande lessive. Toutefois, le wali, dont les visites dans les 57 communes touchent à leur fin, a constaté, lors de ses rencontres avec les citoyens, que la nature de leurs doléances tourne autour d'un problème majeur, celui du logement. Et si, avec adresse, le commis de l'Etat élude à chaque fois le sujet épineux, il reste néanmoins la question la plus importante qui se pose aux pouvoirs publics. La fameuse opération de relogement annoncée par Abdelmalek Sellal concernant plus de 20 000 familles est reportée subtilement par les autorités sur plusieurs échéances incertaines, donnant lieu à une interprétation majeure dont on ne peut éviter de dire qu'elle est d'ordre électoraliste. Sinon, pourquoi avancer des délais qu'on n'est pas sûr de respecter ? En attendant la bonne et définitive décision, la population demandeuse d'un toit se contentera de la réponse leitmotiv : on est en train de vérifier les dossiers. Pendant ce temps, les bidonvilles continuent de pousser même dans des endroits constituant un réel danger pour leurs occupants. Jeudi, le wali a eu à le constater du côté de l'oued Béni Messous, où des femmes éplorées et des pères de famille avec la rage au cœur ont relaté les faits d'une nuit d'orage, passée à évacuer l'eau qui a inondé leurs habitations précaires. Sans avoir à revenir sur la responsabilité des élus locaux qui ont fermé les yeux au moment où ces constructions anarchiques s'érigeaient, il y a lieu cependant de rappeler le danger qui guette ces familles. Ni la catastrophe de 2001 encore fraîche dans la mémoire des Algérois ni l'interdiction du gouvernement qui s'en est suivie n'ont pu dissuader les familles du péril imminent. Tout compte fait, ces dernières ont-elles d'autre choix lorsque la demande peine à être satisfaite ? Le cas de l'oued Béni Messous est loin d'être unique, puisque plusieurs bidonvilles sont construits aux abords d'oueds dont la crue n'est jamais prévue, mais non sans dégâts matériels et souvent accompagnée de mort d'homme. Ceci, sans parler des fléaux sociaux générés par ces quartiers devenus de véritables ghettos, fiefs de toute forme de criminalité et de délinquance. Ali Remli, dans la commune de Gué-de-Constantine, avec plus de dix mille baraques, constitue le plus gros bidonville de la capitale. Un quartier vivant en marge des autorités locales et où il n'est toujours pas facile d'intervenir. Source de problèmes, ces bidonvilles sont aujourd'hui un vrai casse-tête pour la wilaya. Le relogement tant reporté finira par avoir lieu, mais comment faire pour ces quartiers bombes à retardement ? Et dire que la crise du foncier, élément de nature à apporter un soulagement certain au problème d'habitat, aggrave la situation. La question a été soulevée par les P/APC de la circonscription administrative de Bouzaréah lors de leur rencontre avec le wali. Les quatre communes souffrent d'un manque cruel d'assiettes de terrain devant servir à des projets d'utilité publique. Certaines n'arrivent même pas à en dénicher pour construire un nouveau siège d'APC. Bouzaréah et Béni Messous sont tout particulièrement confrontées au problème des bidonvilles. Sur un autre registre, les maires d'El-Biar, de Ben Aknoun et de Bouzaréah ont demandé le concours de la wilaya pour une solution au problème de congestion de la circulation automobile, notamment au niveau des centres névralgiques de ces communes. Au plan environnemental, ces communes souhaitent l'aide des autorités pour la mise en valeur des quartiers ou encore la réhabilitation des jardins publics, comme c'est le cas de la commune d'El-Biar qui en compte quatre parmi les plus connus de la capitale. À noter que le wali d'Alger a procédé dans la matinée de jeudi à l'inauguration, dans la commune d'El-Biar, d'une crèche et le lancement d'un projet de parc communal ainsi que la présentation d'un projet de rénovation des trottoirs des axes principaux. À Ben Aknoun, il a assisté à la présentation du projet de réalisation de deux espaces verts et d'une aire de jeux en gazon synthétique à la cité Malki. L'inauguration de cette dernière a été faite en présence de l'ambassadrice d'Autriche, venue exprimer son soutien à la requalification du quartier. À Bouzaréah, le wali a également inauguré une crèche et visité le projet d'une bibliothèque communale. À Béni Messous enfin, Abdelkader Zoukh a assisté à la présentation du projet de réalisation, par la direction des ressources en eaux, de la canalisation de l'oued Béni Messous ainsi que la présentation d'une étude sur l'aménagement du quartier de Sidi-Youcef. A F Nom Adresse email