Sans langue de bois, l'ancien arbitre international, Salim Oussaci est revenu sur les derniers changements intervenus au niveau de la commission fédérale des arbitres avec la création d'une commission de désignation des arbitres pour le championnat de football professionnel composée des représentants des Ligue 1 et 2 , amateurs et interrégions. "Sincèrement, je pense que le changement opéré au niveau de la CFA a concerné le volet ‘désignations' appelé également ‘la poule aux œufs d'or', apaisera la tension née suite à plusieurs ‘bourdes" comme pas possible et surtout au bras de fer entre celui qui était précédemment en charge de ce segment très important du reste, et les présidents de club. Faut-il savoir que cet atelier a généré beaucoup de contestations, et ce, depuis déjà plusieurs saisons, du fait de sa mauvaise prise en charge et surtout de l'anachronisme qui sévissait à l'intérieur de cette commission. Evidemment, ceci ne va pas faire ‘taire' les éternels contestataires (certains dirigeants) qui trouveront toujours à redire à la moindre erreur commise (sans mauvaise intention) arbitrale. Je demeure convaincu que ce n'est pas seulement une question de ‘passage' de témoin que l'arbitrage ait besoin, mais d'un changement de politique générale et de vision de gestion de ce corps très ‘sensible' qui exige une présence quasi permanente de celui et de ceux qui le dirigent. Même le chapitre formation devra connaître de profonds changements sur les aspects ‘psychotechniques' à inclure et à faire ‘admettre' dans les cursus de formation du haut de la pyramide à son plus bas niveau, pour habituer les jeunes arbitres à ce qui leur explique ce ‘monde' auquel ils seront confrontés et avec quel état d'esprit il faudrait s'y préparer", dira-t-il. Et d'ajouter sur la désignation de Ali Malek comme président de ladite commission : "Quant à la personne de M. Malek, sachez qu'il connaît parfaitement bien le milieu pour y avoir précédemment présidé à ses destinés (depuis les années 1997) et il connaît pratiquement tous les arbitres. Il est également ancien arbitre et président de la ligue amateurs. Ce qui a été ‘opéré' par le bureau fédéral est connu dans la sphère footballistique comme un changement ‘tactique'", a-t-il ajouté. A la question de savoir si les présidents de club de Ligue 1 notamment qui sont montés au créneau pour tirer sur le président de la CFA, Belaïd Lacarne, qui a été déchargé de l'une de ses importantes mission, à savoir la désignation des arbitres, notre interlocuteur pense que les arbitres avaient plus besoin de sérénité et de soutien, que de déclarations incendiaires. "Je pense que notre corporation des arbitres avait plus besoin de sérénité et de soutien que de déclarations genre ‘défis' lancés de par et d'autre, à même de rajouter plus de pression sur les épaules des arbitres, au vu de ce qu'ils enduraient comme dangers de la route, toutes formes de difficultés rencontrées aux alentours des stades et sur les terrains de jeu et cela sans évoquer les ‘astuces' , ‘vices' et ‘tentations' tendues par certains qui rôdent autour des clubs sur instruction de certains dirigeants de clubs à tous les niveaux qui sont les premiers qui crient au voleur ! Seul le président de la FAF est en mesure de répondre à votre question si les dirigeants de clubs ont eu raison de l'ex-président de la CFA ou non", a-t-il souligné. "La compétence ne laisse rien au hasard." Par ailleurs pour ce qui est des nouvelles mesures prises lors du dernier conclave des présidents de club avec le patron du football, comme l'annulation des suspensions pour contestation, Oussaci pense que ces mesures ne concernent pas directement les arbitres du moment, dit-il, que ces derniers ne seront pas "interdits" de brandir les cartons sur le terrain de jeu pour les motifs contenus dans les lois du jeu, mais la disposition prise concerne le traitement qu'aura à prendre la commission de discipline et le "tarif" disciplinaire à émettre n'a jamais concerné de par le passé et ne concernera point à l'avenir les arbitres, dit-il encore sans omettre de souligner que l'arbitrage algérien est très respecté à l'étranger. "Si on se réfère au classement des arbitres algériens à l'étranger, enchaîne-t-il, je peux vous assurer, sans risque de me tromper, que beaucoup de pays nous envient cette place. Cependant, les prestations de nos chevaliers du sifflet intra-muros laissent planer des doutes et poussent les plus optimistes à émettre certaines réserves. Pour ce qui est en outre de sa vision sur le développement de l'arbitrage en Algérie, l'un des referees qui ont marqué l'histoire de l'arbitrage algérien c'est surtout d'instaurer une justice entre tous les arbitres." "C'est le langage envers cette corporation qui devra être direct, sincère, équitable entre tous les arbitres, un traitement juste des fautes commises. Et sachez en fin que tant qu'il y aura football, il y en aura toujours des fautes !", conclut Salim Oussaci. F. R. Nom Adresse email