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Marché d'El-Hamiz
Un fief de la contrefaçon
Publié dans Liberté le 12 - 03 - 2014

Des appareils électroménagers dangereux sont commercialisés dans cet espace, sans que les services de contrôle interviennent pour mettre fin à ces transactions illégales.
Le marché algérien est inondé, depuis plusieurs années, par différentes marques et modèles de produits électroménagers contrefaits. Pour essayer de cerner ce phénomène qui prend des proportions alarmantes, nous nous sommes rendus dans l'un des grands marchés de l'électroménager à Alger, le marché d'El-Hamiz. En cette matinée de mercredi, les clients se font rares, sans doute à cause de la journée qui ne coïncide pas avec le week-end. Des cartons d'emballges jonchent les ruelles de ce marché, l'anarchie prend de la place et les curieux sont beaucoup plus nombreux que les acheteurs. Lors de notre virée à El-Hamiz pour constater la qualité de la production mise en vente, nous avons noté que, dans certains magasins, la marchandise exposée ne porte aucune marque et ne répond à aucune norme internationale, ce qui représente un véritable danger pour le consommateur.
De la marchandise exposée qui ne porte aucune marque
Comme c'est le cas pour le produit phare de cette période hivernale, à savoir le chauffage à gaz. En dehors des produits estampillés production locale, l'éventail de chauffage est très large. Nous avons le chauffage chinois, turc et même iranien. Les vendeurs, qui s'évertuent à plaider pour la qualité de ces produits, peinent à convaincre les clients sur ces produits. "C'est un montage chinois, mais c'est une technologie allemande", essaye d'expliquer un vendeur à propos d'un chauffage de marque Clever. "Je vends du matériel authentique qui répond aux normes internationales avec une garantie qui varie d'une année à deux ans. Je ne nie pas que certains de mes confrères vendent des articles contrefaits à des prix plus ou moins bas, mais c'est aux clients d'apprendre à ne jamais acheter des articles sans garantie", atteste le propriétaire d'un magasin. Mais c'est justement là où le problème réside. Le client, n'étant pas en mesure de reconnaître le vrai produit, s'en remet souvent à l'appréciation du vendeur.
Des appareils de chauffage Delonghi et Clever dangereux
Mais quel crédit accorder à ces vendeurs ? En effet, avec un chauffage De Longhi de provenance douteuse, le vendeur essaye de convaincre, sans succès, un client que le produit était estampillé made in Italia, sans pour autant prouver la chose. Acculé par le client, le propriétaire du magasin finit par lâcher : "Nous, nous achetons les produits, pour ensuite les revendre, mais le premier responsable c'est l'importateur. Ensuite le contrôle au niveau des Douanes ainsi que celui de la qualité et de la répression des fraudes." Les produits contrefaits vendus sur le marché informel ne portant aucune marque ou portant de fausses marques proviennent pour la majorité de Chine et de Turquie. "C'est ce qui explique leur coût abordable", nous a expliqué un vendeur. D'un autre côté, il ne faut pas s'attendre à recevoir la facture d'un produit acheté à El-Hamiz. Pas de factures sur les produits vendus, sauf un bon de vente. "Je vends sans facture, c'est la règle. Vous êtes parmi les rares personnes à me demander ce genre de documents", nous répond un vendeur. Plus loin, un autre vendeur précise que toutes les transactions s'effectuent en HT, c'est-à-dire sans les 17% de TVA. Le non-paiement de la TVA se répercute directement sur les prix des produits qui sont abordables. Les clients paient ainsi moins cher leur produit par rapport aux autres points de vente. Nous quittons El-Hamiz avec les mêmes certitudes que nous avions à notre arrivée. Le marché d'El-Hamiz ne répond pas aux normes, du fait qu'il est anarchique, sans administration, donc sans contrôle. Par ailleurs, la contrefaçon qui gangrène déjà tous les secteurs, y compris ceux qui sont sensibles, engendre un préjudice financier énorme au Trésor public. Une situation qui est due, d'une part, à l'informel, et d'autre part au laisser-aller des pouvoirs publics. Le consommateur demeure le grand perdant, dès lors qu'il est la première victime de ce phénomène. En outre, la dégradation du pouvoir d'achat pousse, pour ne pas dire incite les gens à recourir à l'achat des produits contrefaits au détriment de leur santé. En totale inconscience ou bien séduit par des prix abordables, le consommateur algérien continue de se faire prendre au piège, mais un piège mortel, puisque c'est sa propre vie qui en est l'enjeu.
S. S.
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