Les organisateurs ont insisté sur la nécessité d'être à l'écoute de cette frange, qui n'a pas réussi à trouver ses repères du fait de sa marginalisation dont elle souffre, notamment dans les localités reculées. A l'initiative de la direction de l'action sociale de la wilaya de Tamanrasset, la journée nationale du handicapé, coïncidant avec le 14 mars, a été célébrée jeudi à la maison de la culture Dassine, dans une ambiance des plus frénétiques. En présence du chef de l'exécutif, des représentants d'associations de protection de personnes handicapées et des représentants des corps constitués, les enfants aux besoins spécifiques s'en sont donné à cœur joie et ont réussi à subjuguer l'assistance par une série d'actions et d'activités commémoratives. Ils ont, encore une fois, montré que l'infirmité ne constitue en aucun cas un frein à la créativité quand on est armé de volonté et d'entrain indéfectibles. La manifestation, ayant drainé une foule nombreuse cette année, a été animée conjointement par l'école pour enfants handicapés auditifs (EEHA) et le centre psychopédagogique pour enfants inadaptés mentaux (CPPEIM). Au programme de la journée, des expositions de travaux manuels ont été organisées, et des chorales et pièces théâtrales ont été animées par les élèves des deux établissements sur les planches de la maison de la culture. Cette journée a également été l'occasion de mieux faire connaître la question du handicap, d'instaurer le dialogue parmi les élèves et les équipes pédagogiques, d'accompagner la prise de conscience autour des enjeux de la scolarisation de cette frange dans une société qui n'obéit malheureusement qu'aux règles des normaux. Une action de vulgarisation et de valorisation aux actions de proximité était aussi au menu de la journée. "L'objectif, expliquent les organisateurs, est de sensibiliser l'opinion publique et l'ensemble des enfants impotents pris en charge aux enjeux de la scolarisation des handicapés, à même de faire connaître et de valoriser les actions de proximité conduites au quotidien par les associations et les établissements spécialisés à l'effet d'offrir aux handicapés une chance de réussite socioprofessionnelle." Revenant à l'ambiance de fête, l'EEHA s'est mobilisée aux côtés des associations partenaires pour impulser et relayer plusieurs actions auxquelles ont activement pris part les sourds de la région d'In Salah (700 km de Tamanrasset), conviés cette année à participer à la célébration de l'événement dans le cadre d'une coopération pédagogique entre les deux établissements. La culture de Tidekelt s'est ainsi invitée dans la capitale de l'Ahaggar. Les organisateurs ont, cependant, insisté sur la nécessité d'être à l'écoute de cette frange qui n'a pas réussi à trouver ses repères, du fait de sa marginalisation dont elle souffre, notamment dans les localités reculées, à l'instar de Tine Zaouatine, In Gezzam et Tazrouk, situées respectivement à 500, 450 et 270 km du chef-lieu de wilaya. "Il faut déployer davantage de moyens pour faciliter l''insertion des handicapés et les faire sortir de l'isolement dans lequel ils sont confinés. Cet objectif ne peut être atteint qu'avec la participation de tous, en particulier avec l'aide des associations qui activent pour la promotion des droits des handicapés", a-t-on préconisé. R K Nom Adresse email