Les jeunes diplômés recherchent, outre un métier valorisant, bien rémunéré, la garantie d'un développement de carrière. Les grandes entreprises étrangères implantées en Algérie ou privées algériennes tentent de répondre à cette attente. "Mon rêve est d'être recruté par une multinationale ou entreprise algérienne bien structurée, y occuper un poste de responsabilité" ; "mon rêve est de faire une carrière internationale", confient deux jeunes. Ces deux déclarations de deux étudiants de l'école supérieure des affaires rencontrés lors du salon sur l'emploi, tenu du 15 au 16 mars à Alger, résume l'ambition de dizaines et de dizaines de milliers de jeunes diplômés algériens. En clair, la majorité des jeunes diplômés rêve d'une carrière dans une grande entreprise étrangère implantée en Algérie : les salaires sont 2 à 3 fois plus importants que ceux des entreprises publiques : un cadre débutant peut toucher dans ces entreprises entre 6 millions et plus de 10 millions de centimes par mois. À cela s'ajoutent d'autres avantages. Les plus importants sont l'évolution de carrière et la formation garanties dans ces "boîtes" qui accordent une importance capitale aux ressources humaines. Certaines tentent de fidéliser les jeunes recrutés en leur offrant d'autres avantages : bonus en fin d'année représentant deux à trois mois de salaire, mobile et communications gratuites... Au stand de Henkel Algérie, la filiale du groupe allemand Henkel, on apprend que cette société recherche des profils techniques : des diplômés en informatique, en marketing, en comptabilité, des ingénieurs et techniciens de production ou industriels, des ingénieurs commerciaux. Quelques emplois sont réservés aux diplômés en hygiène, sécurité et environnement (HSE). En particulier, l'université de Batna est réputée pour cette spécialité. Henkel offre la possibilité d'embrasser une carrière internationale au sein du groupe. En l'occurrence, "la directrice informatique de Henkel Algérie, une jeune Algérienne, est devenue la première responsable informatique de la région Moyen Orient-Afrique du groupe Henkel, au terme de 13 ans d'activité au sein de l'entreprise", nous confie son représentant. Une promotion arrachée grâce à sa compétence et à son sérieux dans le travail. "Il y a en Algérie des compétences. On les trouve notamment à l'USTHB de Bab Ezzouar, l'Ecole polytechnique d'Alger, et dans d'autres universités algériennes. Ils ont beaucoup de qualités. Il suffit de les encadrer. Ils s'adaptent très vite à leurs nouvelles fonctions", ajoute le même responsable sur l'expérience de recrutement de Henkel. À Alstom Algérie, la filiale du groupe français, ses représentants au sein du stand, très affairés avec les CV déposés et les contacts avec les visiteurs, sont très réservés. On apprend seulement que cette société recherche également des profils techniques : ingénieurs en électronique, en électricité, dans les spécialités de l'énergie pour les besoins de ses projets. Les grandes entreprises algériennes telles que Cevital, présente à travers ses filiales Samha, MFG, Numilog, Sim, Ifri, Sovac Faderco, BMS Electric, présentes au salon, sont également ciblées par les jeunes diplômés. K. R. Nom Adresse email