Quatre orchestres de Annaba, Biskra, Oran et Constantine se sont produits, avant-hier, lors de l'avant-dernière soirée des deuxièmes Journées nationales de la musique classique de Batna. Une conférence-débat portant sur les débouchés et l'avenir professionnel des diplômés des établissements de formation musicale a également eu lieu. Les participants aux deuxièmes Journées nationales de la musique classique de Batna (mélomanes, étudiants, musiciens confirmés, amateurs), en provenance de différents instituts et annexes du pays, ont rompu, le temps d'un après-midi, avec la salle du Théâtre régional de Batna pour se diriger vers la salle de conférences de l'Institut régional de formation musicale (Irfm), à la cité Chikhi de Batna, pour assister à une conférence-débat portant sur la formation artistique. Le débat a permis aux présents de poser un problème de fond auquel se heurtent les étudiants : les débouchés et chances de travail des jeunes musiciens diplômés de ces instituts, d'autant que les diplômes décrochés dans ces établissements, selon certains de nos interlocuteurs, "ne sont reconnus que par la tutelle, à savoir le ministère de la Culture, ce qui signifie une toute petite marge ou chance de travail, et ce, même si pas mal de secteurs peuvent faire appel aux diplômés de ces établissements". Présents lors de cette rencontre, des enseignants dans le secteur de l'enseignement général ou universitaire, aussi de la formation professionnelle que de la direction de la jeunesse et des sports, ont tour à tour donné leurs avis et suggestions. Les étudiants, quant à eux, ont exprimé leur désappointement de voir leurs prédécesseurs, dans leur majorité, chômer ou pour certains changer totalement de vie professionnelle. La langue de bois a quelque peu inhibé le désir de lire et de déchiffrer ce que souhaite vraiment la majorité des étudiants présents. Malgré l'importance du sujet (les débouchés et chances de recrutement), beaucoup d'élèves de différents instituts avaient la tête et le cœur à la soirée qui allait démarrer à partir de 18h30 au Théâtre régional, où quatre orchestres se sont produits, en provenance d'Oran, de Annaba, de Constantine et de Biskra, et ont repris des airs d'ici et d'ailleurs : du local à l'universel. L'incontournable Ahmed Wahbi était "présent" et a été "ressuscité" par l'immortel titre Ya chahlet laâyoun, et ce, lors de la prestation de l'Irfm d'Oran, avec un ensemble d'instruments à vent. La deuxième partie de leur spectacle a été marquée par des standards de la musique algérienne, notamment Abdelkader Ya Boualem. En outre, entre deux orchestres et deux instituts, d'anciens musiciens, précurseurs et certains à l'approche de la retraite ont eu l'agréable surprise de se voir décerner des cadeaux et bouquets de fleurs. Un moment chargé d'émotion, sous une avalanche d'applaudissements. L'orchestre de l'annexe de Annaba, sous la direction de Ali Mazouz, a présenté un programme varié : Can you feel, petite musique de Mozart, danse hongroise, divertissement baroque. La capitale du malouf, Constantine, s'est contentée d'un programme de musique classique et surtout andalouse. Quant à Biskra, pourtant riche en rythmes et tempos, a fourni un travail timide, L'hiver de Vivaldi et une musique électronique. Hier devait avoir lieu la clôture de ces journées à la Maison de la culture de Batna, car beaucoup plus grande et spacieuse pour recevoir un nombre plus important de spectateurs. Vivement la salle de spectacles dont les travaux démarreront incessamment. R H Nom Adresse email