Ils exigent le respect de la réglementation : Les enseignants de l'université de Boumerdès protestent Une soixantaine d'enseignants de la faculté des sciences (ex-INIM) de Boumerdès ont observé, avant-hier, une journée de protestation pour réclamer "l'application de la réglementation dans l'université et le respect des décisions des enseignants". Arborant des banderoles appelant à l'observation des lois de la République et le respect de la dignité des enseignants, les protestataires demandent "des sanctions exemplaires à l'encontre de tout étudiant ou personne qui ne respecte pas la réglementation et paralyse par ses actions «hors la loi» la faculté de droit". Ils affirment que leurs décisions prises en conseil de classe conformément à la réglementation ne sont pas prises en considération. "Certes, le droit de grève est consacré par la loi mais on ne doit pas fermer le portail de l'université pour empêcher les autres d'y accéder", soulignent les enseignants en colère. "Certains étudiants n'ont rien à faire à l'université, ils ne font qu'empoisonner la vie à leurs collègues avec leurs grèves cycliques pour des raisons futiles", affirme un enseignant. "Nous sommes responsables devant Dieu et devant les parents des étudiants qui attendent de nous qu'on prenne en charge leurs enfants, et notre conscience ne nous permet plus de laisser perdurer une telle situation, il faut mettre le holà et que tout le monde prenne ses responsabilités", martèle une autre enseignante. Pour rappel, il y a quelques jours, une trentaine d'étudiants ont bloqué l'accès de la faculté pour demander le changement de spécialité pour deux de leurs collègues. Une situation qui a empêché plus de 15 000 étudiants d'accéder à leurs classes pour passer leurs examens du 1er semestre. Ces examens ont été finalement reportés pour le mois de septembre 2014. M. T. Tipaza : Une personne agressée sur la RN11 Une personne âgée de 30 ans, qui faisait de l'auto-stop au niveau du douar Gariri, relevant de la commune de Tipasa, a été délesté, avant hier, de son argent évalué à 70 000 DA par deux individus qui étaient à bord d'une voiture de marque Peugeot 207. Selon le représentant de la sûreté de la wilaya de Tipasa, cette personne a été agressée à l'arme blanche. Les deux mis en cause, âgés de 25 et 21 ans, répondant aux initiales de M.M. et K.M., ont été interceptés dans un barrage routinier dressé par les éléments de la BMPJ de Tipasa. Ils ont été présentés, hier, au procureur de la République de Tipasa. Notons, par ailleurs, que les vols qualifiés ont pris de l'ampleur dans cette wilaya ces derniers jours. B. Bouzar Dilapidation des terres agricoles à Blida : Abdelouahab Nouri avertit l'administration "Les administrations qui ne font rien pour préserver les terres agricoles contre les dilapidations sont considérées comme des complices", a déclaré Abdelouahab Nouri, ministre de l'Agriculture, en marge de sa visite de travail et d'inspection effectuée lundi dans la wilaya de Blida. Et d'ajouter : "Certes il y a les impératifs du développement, il y a les besoins en logements et en équipements, mais si vous voulez construire, allez vers les piémonts et préservez ce qui reste des terres agricoles. C'est l'avenir de notre sécurité alimentaire." Accompagné par Mohamed Ouchen, wali de Blida, le ministre a procédé à la remise de neuf actes de concession pour l'exploitation de terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat, au profit d'exploitants agricoles de la wilaya. Lors de cette opération, le ministre a insisté sur l'impératif de l'établissement de tous les actes de concession restants, estimé au nombre de 487, "avant la fin juin prochain", date de clôture de l'opération portant reconversion de l'acte de jouissance en acte de concession, conformément aux modalités fixées par la loi 10/03. Après avoir visité l'exploitation agricole des frères Lecheheb à Béni Tamou, le ministre a procédé à l'inauguration d'un nouveau siège de la subdivision de l'agriculture à Bougara et le siège d'une nouvelle brigade forestière dans la même localité. Au complexe agroalimentaire du groupe SIM à Aïn Romana, le ministre a tenu à encourager son P-DG, M. Abdelkader Taieb-Ezzraimi, à persévérer dans la même voie et participer ainsi à l'indépendance alimentaire de l'Algérie. Après avoir visité l'entreprise de stockage frigorifique FrigoMédit, une entreprise publique créée par le conseil de participation de l'Etat le 17 mars 2010, le ministre estime que la banque BADR devra étudier les moyens à mettre en œuvre pour aider et accompagner les agriculteurs qui ont bénéficié de ces concessions afin qu'ils puissent profiter des différentes formes de crédit prévues à cet effet. K. FAWZI Le directeur des services agricoles de Béjaïa : "Les pluies ont plus d'avantages que d'inconvénients." Les fortes chutes de pluies, qui se sont abattues sur la vallée de la Soummam le week-end passé ont été vraiment salutaires pour le secteur de l'agriculture, a estimé Makhlouf Laïb, ingénieur agronome et cadre à la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Béjaïa. Toutefois, bien qu'elles soient bénéfiques pour l'ensemble des espèces végétales, ces précipitations ont occasionné des dégâts dans certains endroits, notamment au niveau des vergers d'orangers d'El-Kseur, Amizour, Tala Hamza, Fenaïa, Semaoune... En effet, selon M. Laïb, plus de 400 ha d'agrumiculture ont été affectés par les dernières intempéries, du fait qu'une quantité de fruits a été emportée par la furie des eaux pluviales. En outre, l'inaccessibilité des champs inondés, comme c'est le cas de ces vergers d'agrumes, constitue un autre inconvénient de ces pluies torrentielles, une situation qui risque de provoquer une baisse temporaire de l'offre, notamment en fruits et légumes, ce qui induirait une hausse de la mercuriale, a déploré encore notre interlocuteur. Pour ce cadre de la DSA de Béjaïa, les fellahs doivent attendre encore quelques jours, le temps de laisser leurs champs s'assécher, pour pouvoir y accéder et cueillir leurs récoltes. Néanmoins, sur le plan agronomique, a-t-il affirmé, ces pluies abondantes interviennent à point nommé, c'est-à-dire en pleine phase de poussées végétatives, et après deux mois de sécheresse. "Elles sont indubitablement salvatrices pour toutes les activités agricoles. De plus, elles permettront de combler le déficit hydrique jusque-là enregistré", a-t-il souligné. Enfin, le responsable de la DSA de Béjaïa ne cache pas son souhait de voir une autre vague de pluies se déverser sur la région au courant du mois d'avril prochain, un autre baromètre qui puisse garantir une récolte prometteuse et un rendement assuré à la fin de cette saison agricole. KAMAL OUHNIA Nom Adresse email