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Une ville, un projet politique
Stratégie de campagne des candidats
Publié dans Liberté le 17 - 03 - 2004

La stratégie électorale des “présidentiables� n’aura pas échappé à certaines considérations politique, mais aussi symbolique.
Comme toujours, le choix de la première ville qui recevra le candidat ainsi que la dernière ne se fait pas au hasard. Tout comme d’ailleurs le planning puisque son élaboration est tributaire dans bien des cas de la stratégie de l’adversaire. Mais incontestablement, c’est la première station qui coïncide avec le début de la campagne et dont il est utile sans doute de rappeler qu’elle commence officiellement, jeudi prochain, qui focalise l’intérêt des candidats.
Aussi bien dans son aspect symbolique que dans ce qu’elle charrie comme portée politique. Ainsi donc dans son périple qui le mènera dans trente-trois wilayas, le Dr Saïd Sadi, président du RCD, a choisi la ville des Roses, en l’occurrence Blida, comme première étape.
Il compte, notamment, y faire une campagne de proximité. Mais le véritable coup de starter est prévu dans la ville de Chlef. Pourquoi la ville de Chlef ? “C’est d’abord par reconnaissance à une ville où nous disposons d’une structure solide, mais aussi qui a réuni le plus grand nombre de signatures en faveur de notre candidat dans la région Centre. C’est donc une manière de les encourager�, affirme une source proche du parti. Outre un meeting populaire, le leader du RCD entend y rencontrer la société civile, les opérateurs économiques et l’équipe de football locale, l’ASOC.
Sadi gagnera ensuite les villes de l’Ouest, Sidi Bel Abbès et Tlemcen avant de s’envoler à l’est du pays. Tout le long de la campagne, il alternera entre l’Est et l’Ouest avant de consacrer les derniers jours de la campagne aux villes du Sud et terminer bien entendu à Alger. Il faut noter, au passage, qu’en raison de l’importante implantation du parti et des évènements vécus par la région ces dernières années, Sadi consacrera deux jours de campagne aussi bien à Béjaïa qu’à Tizi Ouzou.
Pour sa part, Abdallah Djaballah, leader du MRN et unique candidat de la mouvance islamiste, entamera sa campagne depuis la ville de Boumerdès. On l’aura sans doute deviné, Djaballah, même si son geste distille le populisme, veut montrer qu’au sein du parti on se préoccupe du sort des sinistrés du séisme du 21 mai 2003. “C’est pour montrer que le mouvement s’intéresse aux sinistrés et aux exclus�, se contente d’expliquer laconiquement, Abdelghafour Saâdi.
Le leader du MRN dont le programme n’est pas établi définitivement, sans doute par calcul, gagnera ensuite les villes du Sud, notamment El-Oued, Touggourt, Ghardaïa, Djelfa, Laghouat ainsi que M’sila. Djaballah entend visiblement devancer ses adversaires sur un terrain réputé pour son conservatisme.
Présenté par certains observateurs comme le sérieux concurrent de Bouteflika, Ali Benflis a choisi, pour sa part, la ville de Bouira comme point de départ de sa campagne. Loin d’être fortuit, le choix porté sur cette ville est dicté, selon toute vraisemblance, par la crise de Kabylie. Confusément, Benflis veut apparaître comme l’homme capable de régler la crise, mais aussi de lancer un pied de nez à Bouteflika qui n’a pas daigné visiter la région depuis la campagne sur la concorde civile en 1999. “Mais c’est aussi pour sa situation de ville carrefour et déshéritée�, explique une source proche de Ali Benflis. Même s’il affirme à qui veut bien l’entendre que “le choix s’est fait sans arrière-pensées�, Fawzi Rebaïne, candidat de Ahd 54, entamera sa campagne depuis Mostaganem, soit une ville de l’ouest du pays, une région que certains considèrent comme acquise au candidat Bouteflika. En tout cas, lui, il s’en défend. “Certains disent parce qu’on y a organisé notre congrès, mais je vous assure que c’est fortuit�, dit-il. Pourtant, au regard de son programme de visites, tout plaide pour que Rebaïne essaye de frapper fort dans une région, présentée, à tort ou à raison, comme étant le fief du clan présidentiel, d’autant qu’il entend exhiber une carte qui risque de faire mouche : l’épuration des listes des anciens moudjahidine. Rebaïne rappelle que beaucoup de harkis habitent les rouages de l’état. Seule femme candidate, Louisa Hanoune, porte-parole du PT, de son côté, va entamer sa campagne depuis l’extrême est du pays, exactement de la ville de Souk-Ahras. Même si l’on avance au PT que ce choix est arbitraire, il n’en demeure pas moins que le message sous-tendu sans doute est de signifier qu’au sein de la formation de Louisa Hanoune, “on tient beaucoup à l’unité nationale�.
En décodé : battre en brèche le clivage régional suscité par la concurrence entre Bouteflika et Benflis. Enfin, quant au dernier candidat, en l’occurrence Abdelaziz Bouteflika, il a choisi de lancer sa campagne depuis la ville de Médéa. Nul besoin d’être clerc pour en deviner la portée symbolique. Bouteflika, dont le cheval de bataille de campagne sera la concorde nationale, entend la lancer d’une ville qui a souffert des affres du terrorisme de longues années durant. Mais tous les candidats ont réservé la capitale comme point de chute de leur campagne. On l’aura compris : à cause de son potentiel électoral.
K. K.


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