Résumé : Inès est sur un nuage. Les yeux fermés, elle revoit Tahar. Elle se laisse aller à une douce rêverie où ils se réaffirment leur amour... La porte s'ouvre, la tirant brusquement de sa rêverie. La jeune fille se redresse, le regard encore brillant de son amour caché. Djaâfar fronce les sourcils alors qu'elle se lève. - Papa !, s'écrie-t-elle en rougissant légèrement. Aslama, tu es rentré tôt aujourd'hui ! Elle va vers lui et l'embrasse. Il remarque que ses joues sont brûlantes. - Serais-tu souffrante ? Tu as de la fièvre ? Inès, tout en se détournant, se touche les joues puis le front. - Je ne sais pas, répond-elle tout en sachant au fond de son cœur que le fait de s'imaginer avec Tahar y est pour beaucoup. Peut-être, est-ce dû à la fatigue ? - Vas-y doucement, lui conseille-t-il. Si cela peut te faire plaisir, j'essayerais de prendre mon week-end ! On pourrait partir à Tikjda ! - C'est vrai ? Mais pourquoi espérer, dit-elle doucement. Ils ont toujours besoin de toi, au bureau ! Ils ne pourront jamais se passer de toi durant tout un week-end ! - J'éteindrai le téléphone portable, promet-il. Je me suis rendu compte que je ne vous voyais qu'en soirée, parfois très tard, confie-t-il. Je voudrais vous accorder un peu de temps. Fateha, qui l'a entendu depuis le couloir, s'exclame : - Tout ça, pour ne pas dire qu'on lui a manqué ! - Je parle avec ma fille, dit-il. De quoi tu te mêles ?, réplique-t-il sur un ton de plaisanterie. - Je voulais m'inviter, dit-elle en s'approchant d'eux. Il n'y aurait pas une place, pour moi ? Je promets de me faire toute petite ! Je vous préparerais vos affaires, si vous voulez, je réserverais pour vous, je porterais vos bagages... - Tu es trop gentille maman, mais c'est non, répond Inès. - Il faut bien que quelqu'un vous prenne en photo ! Comment voulez-vous avoir des souvenirs ? Djaâfar et Inès échangent un regard complice. - Merci, mais je ne veux surtout pas m'encombrer d'un photographe, dit Inès. Sauf si tu veux bien d'elle ! - Ça ne me gêne pas qu'elle nous suive, réplique-t-il très sérieux. Mais pas de très près ! - Eh bien merci ! Fateha, qui se dirigeait vers eux, retourne sur ses pas. - Tout compte fait, cela me fera du bien de me reposer ! Partez le cœur tranquille, je veillerai sur notre foyer ! - Oui, mais moi, je ne serai pas tranquille ! Je ne peux pas la laisser seule ! Si on part, tu viendras avec nous ! - On verra ! Fateha a répondu de la cuisine. Elle était partante pour un week-end à Tikjda. Cela leur ferait du bien de se retrouver. Ces moments sont si rares... (À suivre) A. K. Nom Adresse email