Le cimetière d'Oued Maïz est donc fonctionnel depuis quelques semaines et un régisseur a été nommé pour assurer sa gestion à savoir, tenue du registre des enterrements et indication du carré d'enterrement pour chaque défunt. Le chef-lieu de wilaya possède un cimetière central sis à Bab Skikda, appelé communément "Djebanète Baghdoucha", qui abrite des milliers de sépultures dont celles des années 50. Ce cimetière a connu une extension à la suite de l'ouverture d'autres vastes aires dénommées Aicha et Khadra, durant ces dernières décennies, et qui sont également saturées. Ce problème perdurait depuis des années et les familles continuaient à y ensevelir leurs défunts dans des conditions lamentables puisque les fossoyeurs n'hésitaient pas à accaparer des poches de terrain au détriment d'autres tombes ! Ce laisser-aller a clochardisé ces lieux de repos éternel et il est difficile aux visiteurs d'accéder aux sépultures de leurs proches car tous les espaces sont squattés ! Une sexagénaire qui se recueillait sur la tombe de sa mère, exprime sa colère : "Nos chers disparus ont droit à un minimum de respect ! De leur vivant ils étaient confrontés à la crise de logement et à présent leurs sépultures sont agressées car tout le monde veut enterrer ses disparus ici ! Que font nos responsables locaux ? ". Indéniablement, ce cimetière est dans un état déplorable alors qu'ailleurs les tombes sont parfaitement alignées et les allées piétonnes goudronnées ou cimentées permettent un accès aux visiteurs. A Guelma, la crise perdure et il suffit de graisser la patte aux fossoyeurs pour dénicher un petit espace devant accueillir la dépouille ! En effet, la municipalité n'a jamais affecté un régisseur à Djebanète Baghdoucha comme l'exige la réglementation en vigueur. Cependant, un nouveau cimetière de plusieurs hectares a été réalisé ces dernières années par une APC sortante sur la route d'Ain-Larbi à quelques kilomètres de Guelma. Il est conçu selon les normes requises et il était pourtant boudé par les familles guelmies qui préféraient, pour des raisons sentimentales, celui de Baghdoucha où reposent des générations de leurs proches ! C'est désormais officiel, les édiles de la ville ont, à la faveur d'une délibération, décidé de prononcer la fermeture du cimetière central où aucun enterrement n'est désormais autorisé. Le cimetière d'Oued-Maiz est donc fonctionnel depuis quelques semaines et un régisseur a été nommé pour assurer sa gestion à savoir, tenue du registre des enterrements et indication du carré d'enterrement pour chaque défunt. Des agents communaux veillent à la propreté, à l'entretien et à la sécurité des lieux. Le seul inconvénient est l'éloignement car il faut être véhiculé ou recourir à un taxi pour rendre visite aux tombes de nos chers disparus. H. B Nom Adresse email