Le vétéran de la presse dans la wilaya de Tizi Ouzou, Mohand-Saïd Ziad, nous a quittés dans la nuit de samedi à dimanche, à l'âge de 80 ans, après son hospitalisation à l'hôpital Meghnem-Lounès d'Azazga. Né à Djemaâ Saharidj, dans la région de Mekla, le 10 février 1934, Dda Mohand, comme aime-t-on l'appeler familièrement dans la corporation, a rangé sa plume depuis 1994 pour se retirer dans son village natal où il s'est consacré depuis, exclusivement, à son jardin. L'ancien animateur de la rubrique "Sagesse du terroir" sur Algérie Actualité n'a, toutefois, jamais perdu de vu le monde des médias et du journalisme auquel il continuait encore de s'intéresser de loin, comme il l'a fait récemment savoir à des journalistes de Tizi Ouzou qui lui rendaient visite. Ses premiers jets d'encre sur les colonnes d'un journal, Mohand-Saïd Ziad, qui devint par la suite un des meilleurs amis à Kateb Yacine, les a effectués à l'entame de ses 16 ans. C'était à la Dépêche Quotidienne - Champion avec la couverture des rencontres de foot. Ses expériences seront ensuite très nombreuses. De la RTF (Radiodiffusion-télévision française) en 1957, à la Télévision de Berlin en 1960 aux colonnes d'Echâab et d'El Moudjahid en 1964, puis au service sportif de l'APS en 1965, Enasr en 1966, La République en 1970, puis à nouveau l'APS en 1975, avant de se stabiliser, quelque peu, à Algérie Actualité où il jeta son ancre jusqu'à 1985, année où il fut arrêté suite à un article jugé subversif publié dans la rubrique "Sagesse du terroir" qu'il animait. Dda Mohand perdit alors ses droits civiques. Début d'une traversée du désert. Il finira, en 1988, par être réintégré et, cette fois, pour animer la rubrique "Le jardin de Mohamed-Saïd Zia", et ce, jusqu'en 1994, année durant laquelle il retrouvera son vrai jardin, celui de Djemaâ Saharidj, d'où son père envoyait des fleurs, selon des témoignages, à la reine mère d'Angleterre. Jusqu'à son dernier souffle, Dda Mohand a toujours su être un exemple d'humilité et de modestie. Un exemple, sans doute, à méditer par la nouvelle génération de journalistes. Il incarnait la véritable sagesse de terroir, dont la rubrique qu'il animait portait son nom. Il sera enterré aujourd'hui dans son village natal, Djemaâ Saharidj, lui qui a voulu partir sur la pointe des pieds, mais dont on se souviendra, sans doute, encore bien longtemps. S. L Nom Adresse email