Est-ce la fin ou le début de la fin d'une traversée du désert que connaît la chanson auressienne depuis deux décennies ? Selon les propos du premier responsable du secteur de la culture dans la wilaya de Batna, M. Bougandoura, lors d'une rencontre avec un mini staff chargé de la préparation des premières Journées nationales de la chanson auressienne (prévues à Bata du 26 au 30 avril prochain), il en ressort que tous les moyens seront mis en œuvre pour la réussite de cette rencontre, qui n'est point une fin mais plutôt un moyen et une rampe de lancement de la chanson chaouie, qui connaît des années de disette. Cette mini équipe va certainement constituer la future commission chargée de la préparation et l'organisation des journées de la chanson chaouie dans sa première édition. Profiter au maximum des différentes expériences qui ont eu lieu aussi bien dans la capitale des Aurès que dans les wilayas limitrophes (Oum El-Bouaghi, Khenchela, Tébessa) pour remédier aux différentes lacunes qui ont été les véritables causes de l'échec ou le manque de réussite dans ces différentes manifestations et rendez-vous : l'improvisation, l'exclusion, l'amateurisme et surtout faire de l'aspect festif l'unique objectif. Le volet académique a longtemps été négligé dans ce genre de rencontres, et les journées de Batna comptent bien y remédier. Les interventions, aussi riches qu'intéressantes, prouvent l'intérêt et la considération qu'accordent les différents acteurs sur la scène artistique à ce patrimoine immatériel. Le directeur de la culture de la wilaya de Batna a insisté, lors de la rencontre d'hier matin, sur plusieurs aspects, notamment la nécessité de "faire ressortir la diversité, à ne pas confondre avec divergence, encore moins opposition. Cette diversité est une richesse à exploiter, à mettre en relief". Et d'ajouter : "Il est aussi de notre devoir en tant qu'institution et même en tant que simples citoyens de sensibiliser la population pour une meilleure sauvegarde et protection de cette richesse, sachant que beaucoup de personnes, souvent anonymes, ont pris à leur charge la protection de ce patrimoine et dans les moments les plus difficiles. Il est de notre devoir d'être reconnaissants et leur rendre hommage". Les préparatifs ont démarré sans pour autant attendre le feu vert de la tutelle, en l'occurrence le ministère de la Culture, qui a octroyé les moyens nécessaires pour le bon déroulement de cette manifestation. Le volet artistique verra la participation des plus grands noms de la chanson chaouie, mais aussi des hommages et témoignages en faveur de certains artistes chanteurs. Les noms de Dihya, Markunda, Messaoud Nedjahi, Amirouche et Mihoub reviennent lors des débats. L'accent sera mis également sur le volet académique, à savoir les conférences et interventions. Parmi les intervenants, citons le chercheur Salim Souhali, Ounissi Mohamed Salah et le professeur Haddad Mostefa. Un comité de préparation a vu le jour lors de la rencontre d'hier, où les artistes seront présents en force. R. H Nom Adresse email