Après l'incident de Lille, le meeting, tenu, hier, à Paris a connu le même sort. Ainsi, et malgré la sécurité renforcée à l'entrée de la salle de l'hôtel Méridien, situé dans un quartier huppé de la capitale française, un groupe de jeunes a réussi à s'introduire au milieu de la foule pour perturber le meeting. Les membres du groupe en question scandaient des slogans hostiles aux soutiens de Bouteflika, qu'ils qualifiaient de "chiyatine" et "de vendus". Une cohue générale s'en est suivie et il aura fallu l'intervention musclée des agents de sécurité pour maîtriser les membres du groupe et les forcer à quitter la salle. À l'extérieur, le groupe a poursuivi son action, sous l'œil vigilant des policiers. Lors de sa prise de parole, Amara Benyounès, SG du MPA, a qualifié le geste des opposants "de parenthèse facebook", avant de reprendre son discours où il s'est attaqué aux "adeptes" du changement par la rue. "Méfiez-vous de ceux qui veulent nous faire revivre le cauchemar des années 90", a-t-il dit, en estimant que "la stabilité et la paix en Algérie sont des acquis à préserver". Amara Benyounès s'en est pris aussi aux internautes, lesquels, selon lui, "donnent une image erronée du pays", avant de décocher des flèches sur les boycotteurs : "Ils ont tenté un coup d'Etat médical, ensuite un putsch militaire et ils disent qu'ils sont démocrates", a-t-il souligné, en ajoutant que "ces gens veulent impliquer l'armée dans le jeu politique". Amar Ghoul, président de Taj a traité, quant à lui, du programme de Bouteflika pour le prochain mandat. Il a assuré que le prochain quinquennat sera consacré à la communauté établie à l'étranger. Il a réitéré les engagements du candidat Bouteflika à faire bénéficier la diaspora de la manne financière algérienne, en offrant, a-t-il précisé, des crédits bancaires d'une valeur de 100 000 euros, des logements et même des postes d'emploi, dans notamment la santé. Le ministre des Transports s'est engagé à revoir à la baisse le prix du billet, pour permettre, a-t-il indiqué, "à la communauté de visiter le pays à tout moment". Cette annonce de réduction du prix du billet a fait vibrer la salle. Ce qui a fait dire à un jeune invité que "le soutien à Bouteflika est réduit au prix du billet d'avion". M. Ghoul a évoqué aussi des aides matérielles et financières aux familles pauvres de la diaspora. Sur le volet politique, Amar Ghoul s'est attaqué à ceux qui prônent une période de transition. Pour lui, il est inconcevable d'arrêter le processus électoral pour aller vers une période de transition. "Nous sommes en plein processus démocratique et ils veulent nous imposer une période de transition qui nous mènera vers l'inconnu", s'est-il défendu, devant une assistance qui semble n'être intéressée que par les facilitations et les aides promises par le candidat Bouteflika. À signaler que Mohand-Akli Benyounès, dit Daniel, sénateur et président de l'Association des moudjahidine de la Fédération de France du FLN, était présent au meeting. M. M. Nom Adresse email