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Requiem pour la presse écrite
Publié dans Liberté le 20 - 03 - 2004

Dans sa dernière émission de télévision, le président-candidat a énuméré les tâches qu’il engagera pas s’il est réélu. Il ne changera pas la situation de la télévision unique de la chaîne publique et ne permettra aucun développement dans la carte politique. Il continuera à innocenter les terroristes jusqu’à ce que la paix s’impose par quelque reconnaissante volonté des terroristes. Il changera, par contre, la Constitution dans le sens d’un monopole présidentiel du pouvoir. Mais tout cela ne fait pas un programme. Il fallait une œuvre d’envergure à inscrire comme la grande réalisation du septennat et qui justifie que les citoyens investissent leurs voix dans ce chantier national.
Ceux qui ne trouvaient pas d’enjeu qui vaille la peine dans les promesses de Bouteflika se rassurent : il a finalement une cause. Il l’a révélée dès le début de la campagne : “je les combattrai par la volonté de l’État et du peuple�, parlant des journalistes de la presse indépendante qui “pervertit l’image de l’Algérie à l’étranger�, après avoir salué “les repentis de la région� qui ont aidé à la réussite de sa politique. Voici donc l’ordre à venir ; un État où l’on se concilie les terroristes et où l’on fait la guerre aux journalistes. Par la volonté de l’État et du peuple, qui plus est.
Ainsi, “la volonté d’un État� est réduite à l’envie hégémonique de son chef d’étouffer les voix discordantes. Étrange challenge d’une nation dont la libération a été largement favorisée par un grand mouvement de libre expression qui a jalonné tout le demi-siècle prérévolutionnaire algérien.
La puissance coloniale n’a pas d’ailleurs systématiquement réprimé la presse nationaliste qui, forcément, était hostile à l’ordre du moment. Quand à “la volonté du peuple�, attendons le jour où on lui permettrait de s’exprimer par elle-même et non par la magie de la fraude, pour en faire argument.
Le destin de la presse indépendante est donc en jeu dans cette élection. Il y a comme un hommage involontaire dans le serment du candidat Bouteflika. Tout a été tenté par le pouvoir, en effet, pour asphyxier ce moyen d’information, somme toute dérisoire devant l’immense canal confisqué de l’audiovisuel, au point où l’on peut se demander si la presse écrite ne constitue pas plutôt le cache-sexe d’un champ médiatique déjà verrouillé par le monopole de la télévision unique du pouvoir. Tout a été tenté : le chantage de l’imprimerie, l’arme fiscale le harcèlement policier, la pression judiciaire.
 Cette presse qui n’est pas encore tout à fait à l’abri de la longue traque terroriste et qui, déjà , est la cible prioritaire du pouvoir.
Aux premières années de son actuel mandat, Bouteflika a joui de conditions sans pareil dans un État de multipartisme. Les partis politiques, rivalisant d’empressement, avaient même épousé son aversion pour la presse plurielle.
Celle-ci s’est retrouvée à assumer, presque seule, et contre toute une concorde, l’objection. On comprend qu’elle constitue, aujourd’hui, une incommodité dont le président ne voudra pas s’encombrer une seconde fois.
Étrange aventure de cette presse pas encore à l’abri de la longue traque terroriste que, déjà , sa mise à mort constitue une priorité de programme présidentiel.
M. H.


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