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Carton rouge
Publié dans Liberté le 21 - 03 - 2004

Bouteflika, le réconciliateur avec les intégristes, se drape donc de la soutane de l’inquisiteur. Voilà qui devrait faire réfléchir ceux qui seraient tentés de mettre dans l’urne une voix pour lui le jeudi 8 avril.
La haine le dispute à l’aigreur. Le mépris fait place à la menace et l’excommunication fait désormais office de programme politique. Décidément, le président Bouteflika entretient un rapport maladif avec la presse de son pays. Il y a cinq ans, nous étions des commères de bains maures. Sorti des pochettes des généraux pour être sacré président avant l’heure, Bouteflika ne peut alors supporter cette presse si critique envers le “candidat de droit divin� comme l’a surnommé alors Sid Ahmed Ghozali.
Lui, l’ancien ministre sous Boumediene, habitué à une presse aux ordres et à des journalistes couche-toi là , ne pouvait s’accommoder d’un journalisme sans tutelle. Un journalisme libre, rebelle et iconoclaste. Bouteflika, ennemi des journalistes ? Ben voyons, nous disait-on ! C’est un mauvais procès que la presse intente à ce président qui cite volontiers, en exemple, Thomas Jefferson, un des pères fondateurs de la démocratie américaine, entre deux interviews exclusivement accordées à des titres étrangers. Il avait besoin de se façonner une image. Pendant plus de trois ans, il s’était gardé de s’en prendre aux journaux qui lui sont hostiles parce que, lui le président qui a fait des médias publics sa propriété privée, lui le chef de l’État qui a “formolisé� l’opposition, avait besoin de cette presse alibi. Ce cache-sexe de la misère démocratique bouteflekienne.
Pour autant, dans l’intermédiaire, il a bien fait amender le code pénal pour jeter en prison les rédacteurs et rançonner les journaux. Devenu candidat à sa propre succession, l’homme dévoile son véritable visage : velléitaire, putschiste et diviseur. En moins d’une semaine, voilà qu’il affiche ses projets d’une nouvelle dictature en cas de réélection. L’ouverture des médias au pluralisme ? Jamais. Les journaux qui le critiquent ? Ce sont des rédactions transformées en cabarets et en des marchandises périmées qu’il se fera un plaisir, promet-il, à réduire au silence. Les journalistes qui révèlent les scandales et les frasques de son clan ? Des parias qu’il faut combattre et excommunier. Ils ne sont pas des nôtres, dit-il à ceux qui viennent l’écouter. Bouteflika, le réconciliateur avec les intégristes, se drape donc de la soutane de l’inquisiteur. Voilà qui devrait faire réfléchir ceux qui seraient tentés de mettre dans l’urne une voix pour lui le jeudi 8 avril.
Si la presse indépendante n’est pas exempte de reproches, de critiques ou de dérapages, et la justice est là pour instruire des procès propres et équitables, il appartient aux candidats, à tous les candidats, de proposer des solutions en vue d’y remédier, dans le respect du pluralisme médiatique et du droit des Algériens à l’information. La presse ne mérite absolument pas cette sale campagne que Bouteflika est en train de lui mener.
Il y a des batailles qu’on perd d’avance parce que la cause est inique et injuste. Celle que mène Bouteflika contre les journalistes est assurément de celles-là .
F. A.


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