La troisième édition du Festival culturel international de promotion des architectures de terre –Archi'Terre–, organisé sous le haut patronage du ministère de la Culture, se tiendra du 20 au 24 avril à l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (EPAU). "La course aveugle et effrénée vers la modernisation, qui s'est emparée du monde à partir de la seconde moitié du vingtième siècle, a poussé à la standardisation de la production architecturale mondiale, et progressivement induit une dévalorisation universelle des architectures traditionnelles, au premier rang desquelles figurent les architectures de terre, c'est-à-dire celles qui utilisent la terre crue comme matériau de construction", signale Yasmine Terki, commissaire du festival, dans son mot figurant sur le dossier de presse. Et de rappeler que "la terre, matière la plus abondante après l'eau sur la planète, a, depuis la naissance de l'humanité, été le matériau de construction privilégié de l'Homme". Elle soulignera également dans son mot que les architectures de terre sont "plus que nulles autres ancrées dans la vision contemporaine du progrès: un progrès qui respecte l'Homme, sa Culture et son Environnement". L'inauguration officielle d'Archi'Terre aura lieu, samedi 19 avril à 17h à la salle Cosmos (à l'office de Riadh El Feth), et sera marquée par la projection du film les Nouveaux habits de la terre, suivie d'un débat avec le réalisateur François Le Bayon. Tourné en France, en Espagne, au Portugal et en Autriche, ce documentaire montre à travers de nombreux exemples de constructions contemporaines comment le bâti en terre représente non pas le passé mais l'avenir. Une deuxième projection de ce documentaire est prévue mardi 22 avril au niveau de l'EPAU (en présence du réalisateur). La soirée d'ouverture sera également émaillée par une cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours "Intervenir sur le patrimoine bâti en terre", ainsi que la présentation et le lancement du concours "Terres d'avenir". Ce festival, qui tend à sensibiliser quant à "l'importance de la sauvegarde du patrimoine algérien bâti en terre et au bien-fondé de la volonté de relancer la production d'un cadre bâti en terre, totalement ancré dans la modernité", s'établira du 20 au 24 au niveau des jardins de l'EPAU où un espace lecture sera installé sous un chapiteau de 25m2. Cet espace offrira aux étudiants, enseignants et festivaliers la possibilité de consulter une sélection d'environs 300 ouvrages essentiellement dédiés aux architectures de terre et à la préservation du patrimoine. Le deuxième espace aménagé au même endroit et sous un chapiteau de la même dimension, sera réservé à l'exposition, en fait une partie de la version itinérante de l'exposition "De terre et d'argile", réalisée dans le cadre de la manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011. Quatre ateliers d'initiation aux techniques de construction en terre seront implantés dans les jardins de l'EPAU (atelier arcs, voûtes dômes ; atelier Adobe et bloc de terre comprimés ; atelier pisé ; atelier enduits), ainsi qu'un atelier pour enfant (la grande nouveauté de cette édition. En outre, Gisèle Taxil Wardell sera l'artiste résidence de cette édition d'Archi'Terre. Du 20 au 24 avril, elle s'installera dans les jardins de l'EPAU pour réaliser une œuvre en enduits de terre devant le public. Les journées du 23 et 24 seront consacrées à des séminaires, où se succéderont des conférenciers algériens et étrangers. Deux thèmes seront développés : "Bâtir en terre : initiation aux techniques de construction" et "Architectures de terre : présent et avenir d'une tradition millénaire". R. C. Nom Adresse email