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Victimes du vent qui tourne
Publié dans Liberté le 21 - 03 - 2004

À la vague de ralliement des semaines passées à Bouteflika est en train de succéder un mouvement de défection. Des courtisans parmi les plus empressés d’hier se mettent aujourd’hui à sauter par-dessus bord.
Ils s’étaient d’eux-mêmes rendus disponibles et voilà qu’ils virent, un à un, leur cuti. Yacef Saâdi a osé, après le baisemain, l’évasion d’un camp qu’il avait, cette fois-ci, choisi. Hannachi a toujours su soutenir le président sortant sans faire de la politique, un peu comme on supporte un club sans en brandir les couleurs. Jusqu’à Sidi Saïd qui, après avoir imposé à l’UGTA, par effraction, son tonitruant soutien au candidat, s’en est allé se réfugier en Suisse. La patrie de la neutralité l’a, dit-on, inspiré et le partisan irrité de Bouteflika à la dernière réunion de la CEN, y cherche le moyen de se dédire à moindre frais. Le général à la retraite Ataïlia s’est, lui aussi, ravisé. Décidément, ils sont nombreux à s’être trompés de vocation parce qu’ils ont pris le contre-pied littéral du principe de Klauswitz. Ce n’est pas parce que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens que l’inverse est vrai : il y a des implications qui ne vont pas dans les deux sens ; c’est élémentaire.
Le geste en lui-même, fut-il contagieux, n’est pas important, Bouteflika en a consommé des soutiens ! Il y en a même qu’il a débarqués de son propre chef. Pour l’instant, le système se base sur le principe de “la valeur administrée�, comme au temps béni de l’économie d’État, des hommes politiques. Personne ne peut dire qui doit être estimable et qui ne le doit pas, tant qu’il est possible de faire des candidats en leur réunissant d’autorité les signatures populaires d’agrément. Personne ne peut dire qui est crédible et qui ne l’est pas tant qu’une télévision unique filtre les figures qui doivent s’imposer aux Algériens. Personne ne peut dire qui est populaire et qui ne l’est pas tant que l’Algérie n’a pas encore connu sa première élection sans fraude.
En ces temps de confusion, où l’on ignore qui est quoi, n’importe qui peut arriver en fanfare ou repartir avec fracas. En insistant bien, on pourra toujours persuader quelques-uns qu’il s’est passé quelque chose. Et quand des voix effectivement chargées s’exprimeront, le trouble ambiant les obligera à se fondre dans le chœur des flatteurs ; quand des personnes utiles agiront, leurs actes se confondront avec les convulsions des opportunistes.
Le système tout entier est basé sur la logique du désordre qui brouille le discernement des citoyens.
Cela dit, les retraites en cours sont significatives : la chose n’est pas encore entendue. Si les courtisans du clan présidentiel désinvestissent à quelques jours de la récolte promise, c’est qu’ils soupçonnent quelques développements qui mettent leurs capitaux en péril. Et ce n’est pas ce genre d’évolution qui est pour nous inquiéter.
Les girouettes, qu’elles tournent ou qu’elles tournent encore, ça ne sert qu’à faire connaître la direction du vent.
M. H.


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