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...PORTRAIT...
Sadek Aïssat
Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2014

Quelques amis de fac, comme Mehdi Ourabia, avec qui j'ai partagé les belles années de sociologie en compagnie des Tarek, Abdelhak, Hsina, Mansour m'ont fait amicalement le reproche de ne pas avoir encore parlé d'un vieux camarade de promotion, Sadek Aïssat, écrivain disparu prématurément la nuit du 5 au 6 janvier 2005. Mes amis ont raison de froncer les sourcils. Comment parler des autres en oubliant celui qui nous était proche, si proche pendant de longues années d'insouciance à partager les mêmes lieux mythiques qui appartenaient à cette Atlantide qu'était l'Algérie d'hier : Marhaba, Cercle des étudiants, le Lotus, l'Automatique, la mère Michèle et d'autres, tant d'autres que je ne peux évoquer sans un pincement au cœur. Sadek fait partie de ce passé. Je garde de lui un sourire pudique et un couple qu'il formait avec une autre camarade Akila Aoumi.
Visage ouvert, sourire aimable sur les lèvres, Sadek était un homme réservé mais non distant, un homme cultivé, mais non pédant, un homme en paix avec lui-même et les autres. Il était différent des autres étudiants de gauche qui avaient des voix de stentor et l'envie folle de vous convertir à leurs idées qu'ils considéraient comme divines eux qui ne croyaient en aucun dieu. Lui n'essayait rien. Sa foi politique lui suffisait. Pas besoin de vous rallier. Ou de vous railler. En cela, il était un vrai communiste qui aspirait d'abord à se changer en nouvel homme, avant de changer le monde ou les autres. Je savais qu'il était quelque part musicien, quelque part troubadour, quelque part militant, et surtout profondément humain. Je ne me rappelle plus nos discussions d'antan parce qu'il était la discrétion même, parce que je ne l'avais pas très bien connu, moi appartenant à une bande de copains, joyeux drilles, et lui à une autre. Sadek n'avait pas d'ennemis parce qu'il était tout tolérance, Sadek n'avait pas de haine, parce qu'il était tout sourire. Sadek était tout amour pour son prochain, pour l'Algérie, pour ses amis, pour le peuple, pour la terre. Il avait un cœur si grand qu'il pouvait contenir le monde, mais si révolté qu'aucune injustice ne le laissait sensible. Ce cœur pur a fini par craquer. Il ne pouvait pas bronzer. Il ne pouvait que se briser. Sur sa tombe, les gouttes de larmes de ses amis sont tombées pour irriguer cette terre assoiffée. Des gouttes de rose aussi. Comme ces mots de son épouse Akila : "Nous ne pénétrerons plus Alger ensemble, nous ne nous extasierons plus ensemble sur sa beauté, la luminosité de son ciel et la merveille de sa baie. (...)et moi ce que j'ai à te dire de plus beau, je n'aurai jamais plus le temps de te le dire. Comment dire le néant, la béance de l'absence et la détresse de la solitude. Moi qui, pourtant, connais le goût des traversées... Sans toi, seule l'errance m'est promise. A toi, à jamais et pour toujours. Amour." Rien à ajouter. Que le silence dû à un grand disparu. Ave l'artiste.
H. G.
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