Alors qu'à Bejaia et à Bouira, la traditionnelle marche du 20 avril, qui a pour habitude de marquer chaque année l'anniversaire du Printemps berbère d'avril 80, a été autorisée par les autorités locales – ou plutôt tolérée pour reprendre le langage habituellement indulgent des décideurs -- il est quand même curieux et certainement regrettable que la marche populaire qui devait se dérouler ce dimanche à Tizi-Ouzou a été violemment réprimée à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Pourtant, comme celle de mardi dernier qui fut organisée par le RCD à la veille des élections présidentielles, cette manifestation se voulait plutôt calme et essentiellement pacifique comme elle l'a souvent été ces dernières années où des milliers de citoyens de tout bord et de tout âge ont fait de cette date du 20 avril un repère historique et surtout une grande symbolique pour la revendication berbère avec tout ce que cela peut signifier comme précieux acquis, espoirs légitimes et aspirations futures, notamment en matière d'officialisation de la langue amazighe. Même si les autorités locales se sont murées ce dimanche dans un mutisme incompréhensible, se contentant d'affirmer à demi-mots que la marche de Tizi n'était pas autorisée, il faut bien admettre pourtant que, durant toutes ces dernières années, il n'y a jamais eu d'autorisation officielle et dûment légalisée de la part de l'administration locale pour ce genre de manifestations publiques à caractère politique. En tout cas, de nombreux citoyens et citoyennes de Tizi-Ouzou étaient surpris par le véto des autorités locales et surtout irrités par la répression féroce qui s'est abattue sur les manifestants aux abords de l'université Mouloud Mammeri, point de départ de la marche qui devait s'ébranler, comme chaque année, à travers les principales artères de la « ville des genêts ». Plus de détails dans notre édition de demain. M.H (Pour la REDACTION WEB/LIBERTE) Nom Adresse email