Le cimentier public Gica a annoncé son intention de faire passer sa capacité de production de 11,5 millions à 26 millions de tonnes par an d'ici 2017. À l'heure où le pays poursuit une politique d'investissement de grande ampleur dans la réalisation d'infrastructures et de logements, la pression ne cesse de s'accentuer sur la consommation de ciment, qui enregistre une croissance annuelle de près de 5%. Vient s'ajouter alors le recours à des entreprises étrangères pour accélérer l'avancement des projets qui contribue, et ça ira crescendo, à la hausse de la demande. Celle-ci connaît, d'ailleurs, un déficit de l'ordre de 5 millions de tonnes/an, obligeant l'Algérie à s'orienter vers l'importation. Un constat confirmé par Global Cement Directory, dans sa dernière édition datant de l'année en cours, attestant que "la capacité de production nationale de ciment s'élève à 21 millions de tonnes par an (tpa), ce qui classe le pays parmi les 20 premiers producteurs de ciment dans le monde, en se référant aux chiffres publiés par l'US Geological Survey, l'institut d'études géologiques des Etats-Unis". Aussi, en 2013, la valeur des importations de ciment s'établissait à environ 290 millions d'euros, soit une hausse de 26% par rapport aux chiffres de 2012. À ce titre, le cimentier public Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), détenteur de douze cimenteries a annoncé, pour sa part en mars dernier, son intention de faire passer sa capacité de production de 11,5 millions à 26 millions de TPA d'ici 2017, soit plus du double. Le projet comprend la mise en service de dix nouvelles lignes de production pour un investissement d'environ 150 milliards de dinars (1,4 milliard d'euros). Quatre d'entre elles seront accueillies dans de nouvelles usines, parmi lesquelles une usine d'une capacité de 2 millions de tpa à Oum El-Bouaghi, une station de production d'une capacité de un million de tpa dans la province à Béchar et deux autres usines à Relizane et à Tamanrasset. Quant aux six autres, il s'agit de nouvelles lignes dans des stations de production existantes. Il est question, par ailleurs, d'investissements privés entre locaux et étrangers qui viennent à la rescousse pour porter la production à un plus grand niveau. Cevital, à titre d'exemple, envisage de pénétrer le marché avec la construction de cinq lignes de production de ciment réparties dans deux usines sises à Constantine et à Bouira, qui disposeraient d'une capacité combinée d'environ 10 millions de tpa. Le cimentier sud-africain PPC a annoncé, de son côté, qu'il s'apprêtait à acquérir une participation de 49% dans Hodna Cement Company, qui construit actuellement une cimenterie d'une capacité de 2 millions de tpa près de Setif et qu'il prendrait le contrôle de sa gestion. La livraison de l'usine, qui représente un investissement d'environ 250 millions d'euros, est prévue pour fin 2016. De plus, Gica et le géant français des matériaux de construction Lafarge comptent doter l'usine de ciment de Meftah, qu'ils exploitent conjointement, d'une ligne de production supplémentaire ; Lafarge construit à Biskra, en partenariat avec l'entreprise locale Sagremac, une cimenterie qui devrait être opérationnelle l'an prochain. L'usine sera dotée d'une capacité initiale de production de 2,7 millions de tpa, qui, à terme, devrait tourner autour des 6 millions de tpa. Outre l'usine de Meftah, Lafarge exploite seul deux usines de ciment en Algérie ayant une capacité combinée d'environ 8 millions de tpa. N S Nom Adresse email