Les importations algériennes des matériaux de construction sont passées de 3,04 milliards de dollars en 2012 à 2,98 milliards de dollars en 2013, en baisse de 1,97%, malgré une hausse de 20,10% des quantités importées, relève le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), relevant des Douanes algériennes, cité par l'APS. Les quantités importées des principaux matériaux de construction (ciment, bois et acier) sont passées de 7,215 millions de tonnes en 2012 à 8,66 millions de tonnes l'année écoulée, enregistrant ainsi une augmentation de 20,10%, précise le centre. Cette augmentation des quantités a été tirée essentiellement par des hausses des importations des ciments (55%) et de bois (5%), alors que celles du fer et de l'acier ont reculé de 11,4%. En effet, la valeur des importations de ciment a atteint 394,93 millions dollars en 2013, contre 254,07 millions dollars en 2012, en hausse de 55,47%. Les quantités du ciment importées ont également connu une augmentation de 55,85%, passant de 2,81 millions de tonnes à 4,38 millions de tonnes durant la même période de référence. Dimanche dernier, en marge de la signature d'une convention d'investissement entre une entreprise algérienne privée, Hodna Cement Compagny (HCC) et son partenaire sud-africain Pretoria Portland Cement Limited (PPC), le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, a indiqué que l'Algérie devrait cesser d'importer du ciment d'ici 3 à 4 ans, et ce, grâce au renforcement de ses capacités de production nationale. "Je rassure les Algériens que d'ici 3 à 4 ans, on n'aura plus de crise de ciment et on arrêtera même son importation définitivement", a-t-il déclaré, annonçant le lancement d'une dizaine de projets de réalisation de cimenteries en 2014. "Ces cimenteries devront entrer en production fin 2016-début 2017", a précisé le ministre, affirmant que l'Algérie projette d'exporter ce matériau de construction à partir de 2017. Le déficit de l'Algérie en ciment dépasse actuellement les 5 millions de tonnes/an, alors que la production nationale actuelle est de plus de 18 millions de tonnes/an. Le groupe Gica ambitionne de porter sa capacité de production à 25,7 millions de tonnes à l'horizon 2017, contre 11,5 millions de tonnes aujourd'hui. Le plan de développement du groupe prévoit la modernisation et l'extension des capacités de 6 cimenteries existantes, sur lesquelles le groupe compte réaliser 6 nouvelles lignes technologiques. Les usines concernées par le programme de modernisation et d'extension sont celles d'Aïn Kebira (Sétif), Chlef, Tébessa, Zahana (Mascara), Béni-Saf (Aïn Témouchent) et la cimenterie de Meftah, dans la wilaya de Blida. Le groupe Gica compte, en outre, lancer 4 nouvelles cimenteries d'une capacité globale de plus de 5 millions de tonnes par an. Les nouvelles usines seront implantées à Ségus (Oum El-Bouaghi), Béchar, Relizane et In Salah, dans la wilaya de Tamanrasset. En tout, 17 unités de ciment seront réalisées ou modernisées d'ici à 2017, dont 7 cimenteries seront construites par des opérateurs privés. La capacité de production de l'Algérie, en ciment, dépassera les 30 millions de tonnes à l'horizon 2017. Par ailleurs, selon le Cnis, les importations de bois, en 2013, ont également connu une augmentation de 5,04%, passant de 689,22 millions dollars à 723,99 millions de dollars. Les quantités importées ont augmenté de 4,39%, évoluant de 1,321 million de tonnes à 1,379 millions de tonnes. Les importations de fer et d'acier destinés à la construction se sont chiffrées à 1,86 milliard dollars l'année passée, contre 2,10 milliards dollars en 2012, en baisse de 11,42%, et les quantités ont connu la même tendance baissière, passant de 3,083 millions de tonnes à 2,905 millions de tonnes. M. R. Nom Adresse email