Près de 300 000 micro-entreprises ont été créées dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) depuis la création de l'agence jusqu'au 31 mars dernier. Les promoteurs ont pu employer, au démarrage uniquement, quelque 725 000 personnes. Le montant global des crédits accordés aux dirigeants de ces petites sociétés pour réaliser leur projet a atteint 223 milliards de dinars. Ces statistiques résument le bilan présenté hier par le directeur général de l'Ansej, Mourad Zemali. De nombreuses micro-entreprises ont également vu le statut évoluer vers les PME qui ont recruté plus de dix personnes. Pour l'année 2013, plus de 43 000 micro-entreprises ont vu le jour générant quelque 96 233 postes d'emploi. Les jeunes opérateurs investissent dans des créneaux qu'ils jugent porteurs, tels que l'agriculture, l'industrie et le BTPH, ainsi que les services. Plus de 85% des bénéficiaires ont obtenu un financement de 5 millions de dinars et 42% de 2 millions de dinars. Plus de 29 000 projets ont été financés au sud du pays. Dans un précédent bilan, il a été mentionné que plus de 40% des bénéficiaires du soutien de l'Ansej n'ont pas remboursé leur prêt. M. Zemali a démenti hier sur les ondes de la radio Chaîne III les informations faisant état d'un fort taux de mortalité des entreprises Ansej. Pour lui, la défaillance a concerné seulement 10 000 micro-entreprises, soit un taux de mortalité inférieur à 5%. Il a également nié toutes les rumeurs évoquant des détournements des crédits Ansej. Néanmoins, près de 13 000 dossiers sont en contentieux, alors que près de 7 000 dossiers ont connu un règlement à l'amiable, à savoir le remboursement ou le rééchelonnement de la dette. Le DG de l'Ansej a indiqué que seules 615 affaires ont été transmises aux tribunaux, et ce, dans les cas avérés de détournement des crédits ou de revente des équipements. La nouveauté apportée dans le dispositif est ce nouveau formulaire unique d'inscription, institué pour faciliter les démarches des jeunes porteurs de projet. Depuis le 20 avril dernier, cet imprimé peut être téléchargé sur le site Internet de l'Agence (www.ansej.org.dz). Les détenteurs de projets peuvent effectuer ainsi une inscription (de leur projet) en ligne sur le Net, a précisé M. Zemali. Il est prévu, en outre, la mise en place prochainement d'un identifiant personnel qui permettra le suivi de l'examen de leur dossier. Ces nouvelles dispositions rentrent, affirme M. Zemali, dans le cadre des mesures visant à lutter contre la bureaucratie. "Entre le moment du dépôt du formulaire par le jeune entrepreneur et l'examen du dossier par le comité de sélection de validation et de financement, les délais ne devraient pas désormais excéder trois semaines", a-t-il indiqué. Autre mesure, et non des moindres, facilitant les démarches du jeune demandeur, a trait au bail de location et au registre du commerce qui ne seront exigés des demandeurs qu'après confirmation de l'accord de financement des banques. "Pour assumer sa mission d'orientation vis-à-vis des jeunes, l'Agence dispose d'une cartographie des potentialités locales et des besoins en investissements", a souligné le DG de l'Ansej. Pour un tel objectif, l'agence dispose de 48 antennes et plus de 100 annexes réparties à travers tout le territoire national. "L'Ansej veille en particulier à ce que la qualification du porteur de projet soit en adéquation avec l'activité projetée", a-t-il ajouté. Par ailleurs, les banques peuvent, en cas de besoin, solliciter le fonds de garantie qui est doté d'une enveloppe d'environ de 50 milliards de dinars. B. K. Nom Adresse email