Que de regrets, de frustration et d'amertume dans le camp kabyle après ce ratage monumental en finale de Coupe d'Algérie. De l'amertume et de la frustration parce les Canaris ont eu certainement le grand mérite de ne pas avoir cédé au découragement et à l'affolement après le but précoce du Mouloudia inscrit malencontreusement contre son propre camp par l'infortuné capitaine kabyle Ali Rial dès la 3' de jeu. Et à défaut de se laisser abattre par ce triste coup du sort, les Canaris n'ont pas perdu la boussole et ont su trouver les ressources nécessaires pour revenir dans le match et bousculer durant la majeure parti du temps réglementaire la formation mouloudéenne qui, à notre humble avis, a joué quelque peu avec le feu en se retranchant carrément derrière pour laisser l'initiative et le libre choix à l'adversaire du jour qui n'en demandait pas tant. Et ce fut en toute logique que les camarades d'Ebossé ont fini par arracher une égalisation miraculeuse en fin de match (88'). L'histoire retiendra que c'est le vaillant capitaine Alli Rial qui s'est admirablement rattrapé de sa grosse bourde de début de match en fusillant littéralement l'infortuné gardien algérois Djemili et redonner de l'espoir au camp kabyle au moment même où Dame Coupe tendait bien les bras aux veinards Mouloudéens. Mais comme Dame Coupe a toujours fait valoir ses caprices, elle a fini par prolonger le suspense et a fait valoir, comme de coutume, ses hésitations et ses gâteries. Et c'est là que se situent les regrets kabyles dans la mesure où les Vert et Jaune n'ont pas cru réellement en leurs chances du fait qu'ils auront dominé copieusement les débats durant presque toute la période de prolongations sans pouvoir tirer profit alors que les gars du Mouloudia étaient visiblement sonnés par l'égalisation et le retour en force de la JSK en fin de partie. C'est dire que les Canaris doivent certainement se mordre les doigts car ils auraient pu éviter aisément l'épreuve fatidique des tirs au but qui, comme on le sait, est un véritable jeu à la roulette russe avec tout ce que cela comprend comme chance — ou malchance, c'est selon. Et pour preuve, sur les cinq tirs réussis par les Mouloudéens, le gardien Asselah était parti du bon côté et avait même réussi à toucher le cuir, ce qui aurait pu tourner le cours des évènements. Toujours est-il qu'en football, l'on ne peut pas refaire un match encore que la composition d'équipe de la JSK alignée par Azzedine Aït Djoudi a donné lieu à quelques réserves car Maroci et surtout le Libyen Zaâbia, qui manquaient terriblement de compétition, sont passés complètement à côté de leur sujet alors que le jeune Aiboud qui a donné entière satisfaction ces dernières semaines aurait pu apporter sa touche de balle et surtout sa fraîcheur juvénile comme l'a si bien fait son compère Raïah. Certes, cette coupe est restée en travers de la gorge même si ce n'est pas la fin du monde, mais la JSK a tout intérêt à continuer à investir dans sa riche pépinière car des talents naissants et des valeurs sûres comme Raïah, Aiboud, Ferguène, Amara, Ihadjadène, Loukab, Hemmar et autres Oukal doivent bénéficier d'un capital confiance car ils constituent certainement des investissements sûrs pour la JSK de demain. M. H. Nom Adresse email