La nouvelle ministre de l'Education nationale est très attendue par la famille du secteur sur plusieurs dossiers chauds et épineux. L'héritage de Baba Ahmed est trop lourd. Une semaine après son installation à la tête du département de l'Education nationale, Nouria Benghebrit-Remaoun fera, ce matin, sa première activité officielle loin du confortable bureau du MEN et sera sous les projecteurs. La traditionnelle conférence nationale des directeurs de l'éducation, prévue initialement le 6 mai dernier, se tiendra finalement ce matin, au siège du MEN, sous la présidence de la remplaçante de Baba Ahmed. Nouria Benghebrit fera donc son baptême du feu par ce premier conclave avec les directeurs de wilaya en présence des partenaires sociaux, ainsi que d'autres responsables et spécialistes du secteur. Un exercice qui pourrait paraître anodin pour une spécialiste en sociologie de l'éducation, mais que les dures réalités du secteur ne manqueront pas de rendre assez difficile. D'autant que la nouvelle ministre est attendue, impatiemment, sur des dossiers chauds et épineux dont elle ne s'est imprégnée que depuis moins d'une semaine. A-t-elle eu le temps, en quelques jours seulement, de se faire une large idée du département dont elle a désormais les commandes ? Rien n'est moins sûr, vu le lourd héritage laissé par Baba Ahmed et surtout avant lui par Benbouzid dont les dégâts de vingt ans de "règne" au ministère de l'Education nationale sont toujours ressentis par l'école algérienne, de l'avis même des experts et des pédagogues. Mais quoi qu'il en soit, c'est sur cette première épreuve que Nouria Benghebrit sera notée et évaluée par toute la famille de l'éducation et par la presse nationale. C'est probablement trop tôt de s'attendre à une annonce extraordinaire qui sera perçue comme un prélude à une véritable réforme du système éducatif, mais la première vision ou évaluation de la ministre annoncera, déjà, le ton et la couleur, en attendant de voir le changement tant espéré. C'est le cas, notamment, pour le second point inscrit à l'ordre du jour de ce conclave, à savoir la prochaine rentrée scolaire 2014-2015. L'évaluation des préparatifs des examens officiels ne risque pas de faire grincer les dents en raison du facteur temps. Quelques jours seulement nous séparent de la première épreuve, ex-6e, prévue le 28 mai, le baccalauréat se déroulera trois jours après et le BEM à partir du 9 juin. La ministre prendra le train en marche, sauf peut-être pour les candidats au baccalauréat de la wilaya de Ghardaïa qui réclament un seuil spécial en raison du non-rattrapage des cours. C'est donc le dossier de la rentrée scolaire qui retiendra l'attention de la famille de l'éducation surtout que, selon les déclarations de l'ex-ministre, la rentrée 2014-2015 s'annonçait sous le signe de diverses nouveautés. Ces dernières seront-elles concrétisées à la lettre ou revues par Benghebrit pour y apporter sa propre touche ? Une chose est sûre, plaider la continuité et la poursuite de ce que Baba Ahmed devait lancer fera perdre des points à la ministre attendue aussi par ses partenaires sociaux dont les plus influents ont déjà annoncé la couleur en optant pour la menace de déstabiliser le secteur. Réforme du système, déroulement du bac 2014, session spéciale du baccalauréat pour la wilaya de Ghardaïa, revendications sociales, doléances des wilayas du Grand-Sud et des Hauts-Plateaux... sont autant de défis à relever et d'épineux dossiers qui montreront la voie de Benghebrit. Des éléments de réponse seront, en principe, décryptés à l'occasion de la conférence d'aujourd'hui. M B Nom Adresse email