D'une simple solution provisoire à une situation conflictuelle pénalisante pour les candidats, le fameux seuil pédagogique a fini par s'ériger en droit sacré des candidats. Sera-t-il remis en cause par la nouvelle ministre spécialiste en sociologie de l'éducation ? Suspendus depuis des semaines à l'annonce du fameux seuil des programmes, les candidats au baccalauréat sont désormais fixés sur les cours qu'ils doivent réviser pour se préparer aux différentes épreuves. Le bac 2014 sera lui aussi "entaché" par la formule chère aux terminales, "el-ataba". La commission des programmes du ministre de l'Education nationale a fini par rendre son "verdict" et mettre fin au suspense. Les cours prodigués en classe depuis le début de l'année jusqu'au 3 mai dernier doivent être révisés par les candidats et peuvent faire l'objet de sujets à l'examen du baccalauréat prévu le 1er juin prochain. Autrement dit, même les dernières leçons dispensées, il y a quelques jours seulement, sont incluses dans les révisions. Ceci risque de déplaire aux postulants qui espéraient que la tutelle supprime bon nombre de cours pour leur permettre de mieux se préparer aux épreuves. Mais la commission des programmes, qui, vraisemblablement, ne partage pas cette vision, n'a pas fait dans l'allégement exagéré des programmes. Son seul souci était de vérifier si le cours ciblé dans les différentes filières et matières a été enseignés dans tous les lycées du pays. La présence des élèves, le degré d'assimilation, les supports et les modes d'enseignement ne sont aucunement pris en considération tant que les rapports émanant des directions de l'éducation certifient que le cours a été prodigué par l'enseignant. Pour fixer le seuil des cours de chaque filière, les membres de ladite commission se sont basés sur les différents rapports établis par les lycées aux directions de l'éducation. D'une simple solution alternative à une situation conflictuelle pénalisante pour les candidats, le seuil a fini par s'ériger en droit. Les postulants à l'université, en quête d'allégement de programmes surchargés, se cachent derrière les grèves cycliques de leurs enseignants pour réclamer, via la même formule de contestation, la limitation des cours. Fait inédit, cette année, la revendication du seuil a commencé au mois de février dernier. Baba Ahmed, qui voulait marquer son passage au département de l'Education par la suppression de cet Ovni pédagogique, n'a finalement pas réussi et a fini par céder à la pression des candidats. Initialement, le seuil des cours devait être révélé par l'ex-ministre de l'Education nationale lors de la conférence avec les directeurs de l'éducation prévue mardi dernier pour faire le point sur les examens scolaires et la préparation de la prochaine rentrée. Mais, hasard de calendrier, l'annonce de la composante du nouvel exécutif a été faite la veille de la conférence. Baba Ahmed étant écarté du secteur, la rencontre a été annulée. Selon des sources du MEN, la nouvelle responsable de l'éducation nationale prévoit d'entamer sa mission par la tenue de la traditionnelle rencontre avec les directeurs de l'éducation dans les prochains jours. Nouria Benghebrit prendra le train en marche et profitera du prochain conclave pour s'imprégner davantage du secteur. Reste à savoir si la spécialiste en sociologie de l'éducation approuve cette formule de limitation des programmes, léguée par Benbouzid. Réussira-t-elle à réhabiliter cet examen et à imposer un bac sans seuil des cours ? Attendons pour voir. M. B. Nom Adresse email