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Médiateur dans la crise syrienne
Brahimi : les raisons d'une démission
Publié dans Liberté le 15 - 05 - 2014

Tout en reconnaissant que le règlement de la crise syrienne était certes difficile, mais pas désespéré, le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, a forcé la main au secrétaire général des Nations unies pour qu'il accepte sa démission après moins de deux ans d'efforts infructueux pour mettre un terme au conflit.
La dualité entre les Etats-Unis et la Russie sur la Syrie a fini par avoir raison de la volonté du diplomate chevronné, qu'est Lakhdar Brahimi. Attendue, depuis qu'il avait affirmé que l'élection présidentielle du 3 juin en Syrie et la réélection attendue de Bachar al-Assad sonneraient le glas de ses efforts, sa démission du poste d'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour le règlement de cette crise est finalement intervenue mardi. "C'est avec un profond regret que (...) j'ai décidé d'accepter la demande de M. Brahimi de quitter ses fonctions le 31 mai 2014", a ainsi annoncé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Ce dernier a rendu hommage à "la patience et la persévérance" du diplomate algérien de 80 ans, qui avait pris, en août 2012, le relais de Kofi Annan. "Il a fait face à des obstacles presque impossibles à surmonter, avec une nation syrienne, une région du Moyen-Orient et une communauté internationale qui sont irrémédiablement divisées dans leurs approches pour mettre fin au conflit", a-t-il souligné. Rappelant les efforts de Lakhdar Brahimi pour organiser en janvier et février à Genève les premiers pourparlers directs entre pouvoir et opposition, aujourd'hui dans l'impasse, Ban Ki-moon a "déploré que les parties, en particulier le gouvernement, se soient montrées si réticentes à saisir cette chance". "Je leur demande instamment une nouvelle fois de penser à leur avenir, c'est leur pays, leur avenir", a martelé le secrétaire général des Nations unies. Les Nations unies "sont là pour les aider", a-t-il ajouté en reconnaissant : "Nous n'avons pas été capables de faire des progrès vers une solution politique" du conflit en Syrie. "J'ai pensé que nous pourrions aboutir, mais en raison des divisions, nous n'avons pu faire aucun progrès en trois ans" de conflit, a-t-il déploré. Le secrétaire général de l'ONU n'a pas manqué de fustiger la désunion du Conseil de sécurité, où la Russie a bloqué toute initiative occidentale afin de protéger Damas, et "les pays qui ont une influence sur la situation en Syrie". "C'est notre échec à tous", a-t-il conclu. Ainsi, Ban Ki-moon reconnaît indirectement que la dualité entre Moscou et Washington a saboté tous les efforts de médiation menés par son émissaire. Ce dernier s'est pour sa part dit "très triste de quitter son poste, et la Syrie, dans une si mauvaise situation". Ainsi, le départ du diplomate algérien laisse l'ONU sans médiateur, et surtout sans stratégie de rechange. A ce sujet, Ban Ki-moon a reconnu qu'il lui faudrait "du temps pour trouver la personne qui convient". "Il nous faudra aussi réfléchir très sérieusement à une ligne de conduite", a-t-il ajouté. Ceci étant, Lakhdar Brahimi a tenu des consultations à huis clos avec les 15 pays membres du Conseil de sécurité sur les moyens de relancer les efforts de paix en Syrie. A sa sortie de cette réunion, il a appelé à "ne pas baisser les bras", jugeant la situation en Syrie "très difficile mais pas désespérée". Poursuivant dans le même ordre d'idées, l'ancien chef de la diplomatie algérienne a souligné que "le communiqué de Genève restait au centre" des efforts de paix. Pour rappel, ce texte prévoit une transition politique, mais les deux camps n'ont pas réussi à s'accorder sur les moyens de l'appliquer. Lakhdar Brahimi a aussi jugé "intéressant" un plan iranien qui lui a été suggéré lors de sa dernière visite à Téhéran, et qui comporte quatre points : cessez-le-feu, "formation d'un gouvernement d'unité nationale", "révision de la Constitution qui limiterait les pouvoirs du président" et élections présidentielle et législatives. Les Iraniens étaient prêts, si ce plan avait été accepté par le Conseil de sécurité, à essayer de retarder l'élection présidentielle syrienne du 3 juin, mais "c'est désormais trop tard", a expliqué Lakhdar Brahimi. L'annonce de la démission de Lakhdar Brahimi a été accueillie avec flegme à Washington. Un responsable américain a déclaré sous le couvert de l'anonymat : "Nous lui sommes très reconnaissants (...), nous attendons la nomination de son successeur et nous travaillerons avec lui." De son côté, le représentant à l'ONU de la Coalition nationale syrienne, Najib Ghadbian, a souligné qu'il "partageait la frustration" de Lakhdar Brahimi, tout en déplorant le manque de "pression internationale concertée". Quant à sa succession, des diplomates à l'ONU évoquent les noms de Kamel Morjane, ancien ministre tunisien des Affaires étrangères, et de Kevin Rudd, ancien Premier ministre australien. De son côté, Ban Ki-moon a précisé que le successeur de Lakhdar Brahimi n'avait pas encore été choisi. "Laissez-moi du temps pour trouver la personne qui convient", a-t-il déclaré.
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