Le musée Kotama, au centre-ville de Jijel, a abrité avant-hier le premier salon de la photographie de patrimoine, organisé par la maison de la culture de Jijel et l'association Essafir. Cet événement a vu la participation de 25 photographes professionnels et amateurs de différents âges qui ont représenté avec succès 18 wilayas. Des photos des différents sites historiques de l'Algérie ont été exposées, en l'occurrence les ruines romaines de Timgad (Batna) et de Djemila (Sétif). Les photographes n'hésitaient pas à donner des explications aux messages portés par leurs œuvres, tels que la beauté de "Dame nature" ou la misère vécue dans certains villages, ou encore les tenues traditionnelles de quelques régions du pays. D'autres ont voulu faire passer des messages de détresse à travers les objectifs de leurs appareils photo, à l'instar des photographies qui montrent clairement l'état catastrophique des sites de Rabta (à l'ouest de Jijel). En effet, Rabta est une zone très connue à Jijel pour ses sites archéologiques en forme de souterrains jadis utilisés par les Romains durant les guerres. Abandonné depuis plusieurs années, cet endroit, censé être protégé, est devenu le refuge des délinquants. Cette manifestation culturelle, qui a réuni pour la première fois à Jijel une pléiade de jeunes artistes photographes, est considérée comme une opportunité pour les jeunes de différentes wilayas afin qu'ils puissent se connaître et échanger des idées. "Je suis vraiment très contente d'être ici. Cet événement m'a permis de connaître d'autres personnes qui partagent la même passion que moi. Je pense aussi que notre travail contribue au développement de l'art photographique algérien et aidera à promouvoir notre patrimoine", dira une exposante de la wilaya de Biskra. Subjugués par la beauté des œuvres exposées, les visiteurs ont pu voyager aux quatre coins de l'Algérie tout en passant par différentes époques et traditions de notre pays. M. S Nom Adresse email