Les non-bénéficiaires du programme de 160 unités demandent l'annulation de la liste des attributaires affichée récemment et le départ du chef de daïra. Les habitants de la commune de Ziama Mansouriah sont récemment montés au créneau et bloqué la RN43, qui relie leur région à Jijel et Béjaïa, en signe de protestation contre la liste des bénéficiaires des 160 logements sociaux locatifs affichées la semaine dernière. Cette situation a créé des bouchons interminables de plusieurs kilomètres vers Jijel et Béjaïa, rendant l'accès aux deux wilayas impossible, et ce, durant toute la journée de jeudi. Certains voyageurs étaient obligés d'abandonner leurs véhicules et dépasser à pied les trois points bloqués. En effet, selon nos sources, la circulation routière a été bloquée au niveau de trois points, à savoir la Plage rouge, la cité Azirrou et Kemhoune. Les protestataires, dont des pères de famille et leurs enfants, ont investi les lieux vers 7h jusqu'à 23h30, exigeant ainsi la présence du wali pour lui soumettre une plate-forme de revendications, et par-là même le départ du chef de daïra et l'annulation de la liste des bénéficiaires actuels. Les manifestants, qui se disent lésés dans cette opération d'attribution de logements, ont dénoncé ce qu'ils qualifient d'"injustice". "Plusieurs bénéficiaires n'ouvrent pas droit au logement. On a même constaté que certains ont déjà obtenu des logements auparavant, tandis que les gens qui méritent sont toujours locataires. C'est injuste, nous avons été lésés dans l'établissement de cette liste", diront certains contestataires. De son côté, le P/APC de Ziama Mansouriah, que nous avons joint par téléphone, a indiqué que "la distribution des logements s'est déroulée dans un calme absolu, j'ai même reçu environ 350 citoyens qui ont demandé une entrevue afin d'avoir des informations sur l'attribution de ces logements (...) Deux jours après l'affichage, des groupes de non-bénéficiaires se sont rassemblés pour procéder au blocage de la route nationale". Et de continuer : "Les éléments de la brigade anti-émeute ont dispersé les protestataires et la circulation automobile a repris son cours normal durant un moment, mais les manifestants ont réinvesti la route juste après le départ de la police." Par ailleurs, notre interlocuteur nous a fait part de la difficulté de l'attribution des logements dans cette commune d'environ 14 000 habitants. "On ne peut pas satisfaire tout le monde quand on a 1400 demandeurs de logements pour seulement 160 unités", dira Fouad Amira, P/APC de Ziama Mansouriah. M S Nom Adresse email