Les protestataires revendiquent l'égalité et une meilleure prise en charge de leurs problèmes, notamment en matière de logement et d'emploi pour les jeunes. Pour la deuxième journée consécutive, des dizaines d'habitants de la commune de Ziama Mansouriah, à l'extrême ouest de la wilaya de Jijel, ont fermé, hier, la RN43 reliant Jijel à Béjaïa avec des blocs de pierre, des troncs d'arbre et des pneus brûlés. Parallèlement à cette fermeture de la route, plusieurs sièges abritant des administrations publiques ont, par ailleurs, été fermés, paralysant ainsi toute activité administrative notamment au niveau de la commune, de la daïra et de l'Algérienne des eaux. Cette protestation avait débuté dimanche dernier suite à la destruction d'une baraque érigée par une famille pour s'abriter, dans la localité de Tercha, relevant de la même commune. Des habitants ont à ce propos dénoncé les «deux poids deux mesures» dans le traitement de ces habitations de fortune construites illégalement. Comme pour la journée d'avant-hier, les éléments de l'unité d'intervention de la sûreté ont été dépêchés hier encore pour rouvrir la route à la circulation. Si pour la journée de lundi l'intervention s'était bien déroulée, hier, les jeunes protestataires étaient par contre plus coriaces. Les habitants participant à ce mouvement de protestation ont refusé tout dialogue avec le P/APC ainsi qu'avec le chef de daïra, réclamant la présence du wali. Ils ont par ailleurs demandé le départ du P/APC et du chef de daïra. Accessoirement à la revendication ayant généré ces troubles, les protestataires demandent une meilleure prise en charge de la population de la commune avec notamment la création d'emplois pour les jeunes et des réponses urgentes au problème du logement.