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Quand c’est possible, c’est faisable
Publié dans Liberté le 27 - 03 - 2004

La cause du paysage médiatique est entendue, du point de vue du Président- candidat. Les journalistes subversifs qui sont désignés comme terroristes, en lieu et place des “frères qui se sont écartés du droit chemin� mais qui sont revenus en soutiens du concepteur de la grâce amnistiante, savent déjà à quoi s’en tenir, à compter du 9 avril, si Bouteflika récidive.
L’indépendance d’une partie de la presse écrite, marginale dans un panorama médiatique largement dominé par le monopole télévisuel, l’indispose.
“Je ne changerai rien à la carte politique�..., promettait, dès le début de la campagne électorale, le Président sortant et qui se veut revenant. Ce n’est certainement pas la pensée précise de Bouteflika de figer l’annuaire politique officiel ; son propos était de refuser tout agrément à quelque projet politique qui viendrait contrarier le sien. Le sien est de transformer la concorde civile, amnistie des terroristes, en réconciliation nationale, résurgence du FIS. Si la paix ultime est de se réconcilier avec le FIS, la renaissance du parti dissous constitue la meilleure, ou peut-être l’unique, manière de couronner la pacification achevée du pays. Kébir le sait peut-être avant les électeurs de Bouteflika.
Il suffit d’enregistrer ces deux négations — des libertés d’expression et politique — pour concevoir le décor totalitaire du prochain mandat.
Aucun des cinq autres candidats n’a été aussi précis dans la formulation de ses éventuels desseins régressifs. Il y a au-delà des infirmités doctrinales qu’on connaît chez certains d’entre eux, une espèce de consensus sur le fait que les Algériens attendent plus de liberté et plus de considération. Ce qui fait de ce face-à -face Bouteflika-“les autres�, intuitivement conçu par l’opinion large, une fidèle représentation de l’enjeu. Politiquement, la question du départ ou de la durée de Bouteflika devance le problème de sa succession. On s’oppose à Bouteflika comme on s’oppose à l’arbitraire : pour ce qu’il est, pas forcément pour celui qui doit le remplacer. D’autant plus que les modalités de présélection, l’histoire des signatures d’agrément citoyen, peut être tout à fait sujette à manipulation, et débouche souvent sur une composition bigarrée et inégalement représentative des compétences politiques existantes. Il est difficile de croire qu’un système de cooptation, qui a résisté à la révolution multipartite de la Constitution de 1989 et à une sanglante et décennale insurrection islamiste se résolve enfin à donner libre cours au choix populaire. Même si tel est le cas, il est difficile de croire que le chef de l’administration qui organise l’expression de ce choix consentirait à se laisser desservir par l’appareil qu’il maîtrise. Mais il est, en même temps, rassurant d’observer que, pour tant d’Algériens, cela est enfin possible. Dans le succès de campagne d’autres candidats, malgré les moyens privés et publics détournés par le Président-candidat, malgré les intimidations et les obstacles, dans l’assurance de ses adversaires et dans le doute qui ronge son camp, on peut lire que Bouteflika est battu. Parce qu’il n’a ni le consensus pour son élection ni même celui d’être le favori.
Il y a déjà dans tout cela un acquis psychologique. Ce n’est pas une fatalité qu’un régime s’impose, malgré l’échec, aux Algériens.
M. H.


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