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De l’inutilité d’un programme de gouvernement
Publié dans Liberté le 13 - 05 - 2004

En guise de programme, le gouvernement s’est engagé à agrémenter l’actuelle concorde civile d’un surplus d’honneurs et d’avantages au profit du terrorisme islamiste. Il n’y a pas de surprise : en campagne, Bouteflika n’en avait que pour les “frères qui se sont écartés du droit chemin� et contre la presse. Sa promesse est si franchement délimitée que Ouyahia, dans sa rédaction, en a oublié les deux petits engagements farfelus et cependant chiffrés du candidat, celui promettant un million de logements et un million deux cent mille postes d’emploi.
La concorde améliorée devrait donc suffire à combler les électeurs de Bouteflika, ceux réels et ceux virtuels. Par la volonté des vrais électeurs de la concorde civile et des concepteurs de la fraude, les Algériens doivent accepter de se voir réduits à une masse de protagonistes de quelque guerre civile dont ils tentent de revenir.
Le 8 avril, nous avons, une nouvelle fois, et à 85%, nous dit-on, sollicité l’impunité des terroristes et renoncé, en lieu et place des victimes, que justice leur soit faite. Quand on a, à ce point, besoin de paix, à telle enseigne que nous dépossédons les morts de leur droit à la justice et les vivants de leur droit à la vérité, il devient malvenu d’exiger un programme “matériel� de gouvernement. Bouteflika et Ouyahia sont tout à fait conséquents dans leur démarche : on ne peut avoir la paix et l’argent de la paix. Alors de la concorde, de la concorde “plus�, de la concorde “plus ultra� et rien d’autre…
Comme pour nous mettre en face de la réalité de notre choix, treize bébés ont, à peine venus au monde, tiré leur révérence : nous avons lâchement préféré sauver notre peau par une démarche de concession en cascade au terrorisme que de sauver la vie des enfants à naître.
Il y a quelque outrecuidance à se désoler de ce qu’on n’a pas voulu empêcher à temps. Le décès des nouveau-nés de Djelfa, qui survient dans un hôpital dont l’État, qui fête son trente-quatrième milliard de dollars de réserves de change, n’a pas pu assurer la propreté.
Il faut tout un programme pour mourir de manque d’hygiène, en 2004, dans un pays membre de l’Opep, qui pense à bannir le gaz torché et oublie de laver les langes des nourrissons.
Navrant paradoxe, surtout si on se rappelle qu’un pays aussi pleure-misère, quand il s’agit des plus nécessiteux, s’est révélé si prodigue quand il s’est agi de faire élire l’élu du système !
D’ailleurs, ces réserves de change ne peuvent servir aux investissements économiques ou sociaux, nous explique-t-on, dans un de ces subterfuges mystificateurs dont usent les hommes du pouvoir. Il faudra alors nous expliquer à quoi aiderait-il d’économiser ce fameux gaz torché et surtout à quoi servirait-il de vendre du pétrole, si ce n’est à sauver des vies de gamins ?
Les réserves dites de change peuvent-elles être utiles à compenser les dévastations causées par les sauterelles qui menacent de ruiner l’agriculture du pays ? Il est fort probable qu’en plus de constituer, à l’occasion, le trésor de guerre électorale du régime, l’argent du pétrole serve aussi, et plus souvent à compenser les déprédations. Les criquets ont, en effet, toujours fait partie du paysage politique national. Et il n’y a pas que l’agriculture qui en pâtit.
Dans notre système, la prédation a toujours fait le vrai programme du pouvoir. Pourquoi s’embarrasser de concevoir des calendriers pour l’unique activité permanente ?
M. H.


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