Le jeune artiste kabyle Djaffar Ali-Mamar entame une nouvelle ère dans sa carrière musicale. Après avoir sillonné tous les villages de la région pour des spectacles, il se rendra à la fin de ce mois au Canada et aux Etats-Unis d'Amérique. Invité dans le cadre d'une semaine culturelle, organisée par la fondation Tiregwa de Rachid Baguenane, Djaffar Ali-Mamar animera trois galas à Ottawa et Montréal et un autre à New York, à l'initiative d'une association amazighe locale. Pour son premier gala, il accompagnera un groupe d'artistes amazighs venus du Maroc, de Libye et de Tunisie. "J'espère que je vais représenter dignement notre chanson", s'est-il confié, puisqu'il sera le seul artiste kabyle sur la scène montréalaise lors de la clôture de cette semaine culturelle. Il sera à Ottawa, le 13 juin prochain, avant de revenir à Montréal pour un autre gala, le 21 du même mois, avec Takfarinas. "Ces galas en Amérique sont une opportunité pour donner plus d'envergure à mes chansons." Djaffar, son nom d'artiste, a fait savoir également qu'il sera à New York le 26 juin pour un autre spectacle. Avec ce gala, il clôturera sa tournée internationale après son déplacement en Libye au mois d'août prochain pour plusieurs spectacles. "Je me rendrai en Libye pour une tournée dans plusieurs villes amazighes libyennes et je donnerai un spectacle avec Idir", a précisé Djaffar Ali-Mamar. Ce passage en Libye est aussi perçu comme un encouragement pour lui : "J'ai toujours aimé côtoyer d'autres artistes amazighs pour mieux me forger dans la musique. En Libye, je chanterai la liberté, en hommage aux hommes et aux femmes, notamment les Amazighs, qui se sont opposés aux décennies de dictature." Confiant, l'artiste, qui n'a que 16 ans, compte rééditer ses exploits au Canada et à New York. Malgré la joie que suscite cette tournée chez l'artiste, il pense aussi à la prestation qu'il doit assurer sur scène. "J'espère satisfaire le public qui m'attend là-bas, car tous les artistes n'ont pas cette chance de se produire en Amérique du Nord", a-t-il dit, en insistant sur le fait que tout est fin prêt pour lui. Précisons que plusieurs autres activités ont été programmées dans le cadre de cette semaine culturelle qui coïncide avec la double commémoration du Printemps amazigh et du Printemps noir. Des conférences, des projections et des expositions sont au menu de la fondation Tiregwa. M. M. Nom Adresse email