Le président du Front national pour la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma, n'est pas chaud à l'idée d'inscrire la réconciliation nationale dans la nouvelle Constitution. Reçu hier par le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision constitutionnelle, M. Bounedjma a assuré avoir émis des réserves sur un tel projet. "Les discussions avec le directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, étaient franches. Nous avons émis des réserves sur l'inscription de la réconciliation nationale dans le projet portant révision de la Constitution comme une constante nationale car nous craignons de la voir s'élargir à des catégories de personnes non concernées par ses dispositions", a-t-il déclaré à la presse. L'ancien président de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec) a, en outre, assuré avoir proposé la révision de la disposition du projet prévoyant l'abrogation de l'alinéa 7 de l'article 73, exigeant la justification de la non-implication des parents du candidat à la présidentielle, né après juillet 1942, dans des actes hostiles à la Révolution du 1er Novembre 1954, et en incluant dans le même article une nouvelle exigence au candidat d'être résident permanent en Algérie. Autre proposition soumise par le FNJS : l'élargissement de l'article 74 sur la limitation des mandats présidentiels aux mandats électoraux des élus locaux, les associations et les partis politiques. Les questions de la séparation des pouvoirs, l'équilibre dans leurs prérogatives, l'indépendance de la justice et le rôle que doit jouer le Parlement dans la législation et dans la supervision des questions sensibles sont aussi au cœur des discussions entre les deux parties. Pour sa part, le président du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), Mohamed-Cherif Taleb, a proposé, lors de sa réunion avec M. Ouyahia, l'élection du président du Conseil constitutionnel et du vice-président du Haut-Conseil de la magistrature. "Le PNSD propose, pour la révision de la Constitution, que le président du Conseil constitutionnel soit élu par des magistrats de la Cour suprême et non désigné par le président de la République", a-t-il déclaré à l'issue de sa rencontre avec le directeur de cabinet de la présidence de la République. M. Taleb a jugé "étrange" pour l'indépendance de la justice, que le ministre de la Justice soit désigné vice-président du Haut-Conseil de la magistrature, alors qu'il fait partie du pouvoir exécutif. D'où sa proposition de confier l'élection du vice-président du Haut-Conseil de la magistrature aux magistrats de la Cour suprême. Synthèse A.C. Nom Adresse email