Encore une fois, Alger a joué le rôle d'intermédiaire et de facilitateur dans la crise malienne, en recevant sur son sol trois mouvements azawads qui luttaient contre le régime central de Bamako. En signant "la déclaration d'Alger", les représentants des trois mouvements du nord du Mali, associés dans l'accord du cessez-le-feu du 23 mai 2014, ont réaffirmé leur volonté d'œuvrer à la "consolidation de la dynamique d'apaisement en cours" et de s'engager dans le dialogue intermalien "inclusif". Il s'agit du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), du Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA). Par cette déclaration, les trois mouvements (le MNLA, le HCUA et le MAA) réaffirment leur volonté d'œuvrer, "de bonne foi", à la "consolidation de la dynamique d'apaisement en cours" et de s'engager dans le dialogue intermalien "inclusif tant réclamé par les Maliens eux-mêmes que par la communauté internationale", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Alors qu'elle s'apprête à accueillir, dans la même foulée, la 4e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali et la 3e réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue intermalien, l'Algérie tient à réitérer son engagement "sincère" et "résolu" de demeurer aux côtés du Mali "frère" pour l'aider à trouver une issue "définitive" à la crise qui affecte le nord du pays, conclut le communiqué. Pour le secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), Bilal Agh Cherif, qui s'exprimait à l'issue de la signature solennelle de l'accord d'Alger, les consultations menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le gouvernement malien. "Les consultations que nous avons menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le gouvernement malien." Il a exprimé son espoir que le contenu de la "déclaration d'Alger" soit une plateforme "très solide" permettant de mettre fin notamment aux "souffrances" et aux "peines" de la population du Nord-Mali. L'orateur place "beaucoup" d'espoir dans les futures rencontres qui se dérouleront, en Algérie, entre ces trois mouvements et les représentants du gouvernement malien, car pouvant constituer un déclic servant à résoudre la crise au Nord-Mali, soulignant que la résolution de la crise dans cette région aboutirait à l'installation de la paix et de la stabilité au Sahel. "La résolution de la crise au Nord-Mali est une des étapes pour le règlement de la question de l'instabilité et des questions sécuritaires dans la région du Sahel", a-t-il soutenu. "Notre but est de faciliter l'opération de la paix au Nord-Mali et au Mali en général pour que la population malienne puisse vivre dans un climat de paix, garantissant les libertés et la stabilité et favorisant le développement", a-t-il souligné. Les efforts de l'Algérie en vue de parvenir à un règlement du conflit intermalien ont été salués par les trois mouvements azawads, mais aussi par le gouvernement malien qui a sollicité l'Algérie en vue de jouer un rôle dans le rapprochement des belligérants. Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, avait demandé, lors de sa visite à Alger, en janvier dernier, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'aide de l'Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne. Aussi, au terme de la tenue du la 2e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien en avril dernier à Alger, le Mali avait exprimé son "attachement" au rôle de l'Algérie dans le lancement et la réussite d'un dialogue intermalien inclusif dans les "meilleures conditions". L'Algérie a "toujours répondu favorablement" à l'appel du Mali durant ses périodes de crise, avait souligné le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait, maintes fois, souligné la nécessité de privilégier la voie du dialogue intermalien pour un règlement définitif de ce conflit. A B Nom Adresse email