La presse espagnole était sous le choc hier, après "l'humiliation" subie par sa sélection, championne du monde et d'Europe en titre, lors de son match inaugural jugé "ridicule" au Mondial 2014 face aux Pays-Bas (5-1). Iker Casillas désemparé et à genoux après avoir encaissé l'un des deux buts d'Arjen Robben... La détresse du gardien espagnol, auteur d'un match catastrophique, s'affichait sur la plupart des unes des journaux du pays samedi matin. "Humiliation", titrait El Mundo. "Les Pays-Bas, emmenés par Robben, renversent le champion du monde en titre. Casillas encaisse cinq buts lors de l'un de ses pires matches", résumait le quotidien de la péninsule. "Ridicule pour commencer", déplorait Sport. "Les Pays-Bas ont étrillé les champions du monde lors d'une seconde mi-temps funeste", constatait le quotidien sportif, pointant le "naufrage de la défense et de Casillas", responsables de ce "carton historique". "Casillas a été méconnaissable", selon l'une des plumes de Sport, Joan Maria Battle, qui fustige le "manque de coordination" des défenseurs Piqué et Sergio Ramos, et la "disparition" en deuxième période des milieux de terrain Iniesta et Xavi. El Pais évoquait "l'échec mondial" d'une Espagne ayant "succombé de façon retentissante face aux Pays-Bas". Le quotidien sportif As voyait dans cette déroute un "sinistre total" orchestré par Robben et Van Persie. Pour El Mundo Deportivo, la Roja a vécu un "Vendredi 13" et reçu une "grosse claque" de la part des Pays-Bas qui ont "pris leur revanche sur la finale du Mondial 2010", remportée 1-0 par les Espagnols. "L'Espagne se complique les choses lors de tristes débuts", constatait le quotidien ABC, qui se démarquait par le choix d'une photo de l'attaquant Diego Costa se tenant le visage à deux mains. De son côté, Marca préférait exhorter les joueurs à la révolte: "Réglez ça", titrait le quotidien sportif, estimant que les matches contre le Chili et l'Australie seraient "deux finales pour démontrer le talent et le football qui ont fait de nous des champions", et ajoutant : "Nous y croyons." Le journal insistait toutefois sur le caractère historique de ce "désastre", l'Espagne ayant encaissé "plus de buts en un seul match que lors du Mondial 2010 et de l'Euro 2012 réunis". Certains éditorialistes voyaient déjà dans ce fiasco la fin d'un cycle pour les champions du monde et champions d'Europe, alors que d'autres tentaient de relativiser en rappelant le revers, certes moins cinglant (1-0), subi face aux Suisses en ouverture du Mondial 2010. Après les lamentations, l'heure était aussi aux changements et à la remobilisation dans la presse ibérique. "Si l'Espagne veut prolonger sa série victorieuse après son sacre lors du Mondial 2010 et des derniers Championnats d'Europe, le sélectionneur Vicente del Bosque va devoir chercher des solutions d'urgence", prévient Marca pour qui "le plus dur sera de maintenir l'esprit d'équipe". "C'est l'heure de réfléchir rapidement, de tirer des conclusions fermes et d'opérer les bons changements dans le 11 de départ pour revenir dans cette Coupe du monde", conseille le journaliste du Mundo Deportivo, Lobo Carrasco, avant le prochain match contre le Chili d'Alexis Sanchez et Vidal, mercredi prochain. Nom Adresse email